Yahoo Actualités "Une apocalypse": les images de Bakhmout et Marïnka réduites en cendres en Ukraine
"Une apocalypse". Dans le Donbass, les bombardements continuent à faire rage et les destructions sont nombreuses. Bakhmout, devenue un symbole de la lutte pour le contrôle de cette région industrielle, constituée des régions de Louhansk et de Donetsk, subit les assauts répétés des troupes russes, alors que Moscou l'a annexée sans pourtant jamais en avoir pris le contrôle total.
Dans son compte rendu quotidien ce dimanche, l'État-major ukrainien a affirmé que "plus de 130 attaques ennemies" avaient été repoussées lors des dernières 24 heures, dans plusieurs secteurs du front, notamment à Koupiansk, Lyman, Bakhmout et Avdiïvka.
"Les unités de Wagner ont pratiquement encerclé Bakhmout, il ne reste plus qu'une seule route" pour en sortir, a de son côté souligné vendredi le patron du groupe paramilitaire russe Wagner, Evguéni Prigojine, dans une vidéo publiée par son service de presse.
"Je tiens à rendre un hommage spécial à la bravoure, à la force, à la résilience des soldats qui combattent dans le Donbass. C'est l'une des batailles les plus douloureuses et difficiles", a déclaré le président ukrainien Volodymyr Zelensky dans son message quotidien dimanche.
Sur des images datant de fin février, publiées par l'AFP, Bakhmout apparaît comme quasiment entièrement détruite par les frappes. Certains bâtiments sont en flammes, et la ville est pratiquement rasée.
Un porte-parole de l'armée ukrainienne, Serguiï Tcherevaty, expliquait samedi à la chaîne de télévision My-Ukraina que la ville, désormais en grande partie détruite et en grande partie vidée de ses habitants, est actuellement "l'épicentre" du conflit.
Marïnka, ville fantôme
Depuis quelques jours, une autre ville est devenue le symbole de l'intensité des combats dans le Donbass: Marïnka, ville de la région de Donetsk. Des images circulant sur Telegram et Twitter, d'abord relayées par le chef de cabinet de la présidence ukrainienne Andriy Yermak, montrent une ville "d'apocalypse". Plus aucun bâtiment n'est intact et la ville est entièrement rasée.
La ville, qui abritait 10.000 habitants avant la guerre, a été complètement désertée. Dans un reportage de l'agence de presse américaine Associated Press (AP), publié le 24 février dernier, le chef de police de Marïnka, Artem Schus décrivait une ville "complètement détruite". Il n'y reste désormais que des soldats, car "aucun civil ne peut vivre ici".
