Yahoo Actualités Antisémitisme en France: Jean-Yves Le Drian appelle "à un sursaut républicain"
Plus d'un millier d'actes antisémites ont été enregistrés en France depuis le début du conflit entre le Hamas et Israël, selon Gérald Darmanin. Une situation face à laquelle Jean-Yves Le Drian, ancien ministre des Armées et des Affaires étrangères invité de BFMTV ce mercredi 8 novembre, souhaite "absolument un sursaut républicain".
"Il faut absolument un sursaut républicain pour manifester notre attachement à ce que les juifs de France puissent vivre en tranquillité", déclare-t-il.
Puis ajoute: "Il faut un sursaut républicain pour montrer l'attachement que nous avons aux valeurs, à la laïcité, au droit, et que personne ne doit accepter que des pyromanes viennent fragmenter la société française comme cela".
Pour soutenir son propos, il salue la "bonne initiative" de Yaël Braun-Pivet et de Gérard Larcher qui ont appelé à "une grande marche civique" contre l'antisémitisme ce dimanche.
La marche est "un appel au peuple" pas "au parti"
Face aux tensions politiques générées par la présence du Rassemblement national à l'événement, l'ancien ministre des Armées et des Affaires étrangères rappelle que cet appel s'adresse "aux citoyens, aux républicains, à ceux attachés aux valeurs de notre pays".
"C'est un appel au peuple qui a été fait, ce n'est pas un appel au parti", abonde-t-il.
Jean-Yves Le Drian qui compte lui-même se rendre à la marche "s'il le peut" déclare: "il faut que la nation soit unie, soit ferme".
Également interrogé sur le conflit entre Israël et le Hamas, l'ancien diplomate répète à de multiples reprises que le gouvernement de Netanyahu devrait faire "un geste politique" en acceptant "une trêve humanitaire".
Il soutient la "légitime défense" d'Israël contre les terroristes du Hamas, tout en insistant sur le fait que la réponse militaire doit "être proportionnelle" et respecter le droit international. Au risque que "ces bombardements à outrance" provoquent "un effet inverse".
Outre la protection des civils, l'ancien ministre maintient qu'une trêve humanitaire permettrait d'éviter un "embrasement" de la région, à l'heure où l'Iran est le "grand gagnant de l'histoire" selon lui.
