Cet antisémitisme « contextuel » qu’il faudrait comprendre…

Rassemblement à Paris, jeudi 20 juin, après le viol d'une jeune fille juive de 12 ans à Courbevoie.  - Credit:Gabrielle CEZARD/SIPA
Rassemblement à Paris, jeudi 20 juin, après le viol d'une jeune fille juive de 12 ans à Courbevoie. - Credit:Gabrielle CEZARD/SIPA

La France est donc un pays dans lequel on débat de l'antisémitisme. Un peu antisémite, au quart, au trois quarts, pas trop, acceptable s'il est appelé « antisionisme », « résiduel » (dixit Jean-Luc Mélenchon)... Ou encore, pas antisémite au point de refuser une alliance, sinon en « écrivant noir sur blanc » le rejet de la haine anti-juive, union avec ou sans logo LFI… Il y aurait donc mille nuances d'antisémitisme, de la plus explicable à la plus condamnable. Ces deux dernières nuances recoupent le clivage extrême gauche et extrême droite.

Depuis plusieurs semaines, des élus et candidats LFI aux européennes ont eu des déclarations qui auraient mis du monde dans la rue si des membres du RN les avaient tenues. Et heureusement. Jean-Luc Mélenchon, loin d'être foudroyé par « le fameux rayon paralysant », prononce des mots qui vaudraient à Marine Le Pen d'être mise au ban de la République.

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Le retour des « œillères rouges » ?

Dans Le Monde, un avocat, Arié Alimi, et un historien, Vincent Lemire, excellent dans la ratiocination. Huit mois après les attaques terroristes du 7 octobre, trois mois après le début de la campagne des européennes où il a été plus question de Gaza et d'Israël que de Bruxelles, une semaine après les résultats du scrutin, les deux auteurs prennent la plume pour exprimer leur point de vue sur la montée de l'antisémitisme en France, et particulièrement à gauche.

Il leur en a fallu du temps pour pose [...] Lire la suite