Antisémitisme à Sciences Po : la section disciplinaire saisie pour 8 étudiants, des enquêtes en cours

La direction de Sciences Po Paris a saisi la section disciplinaire pour huit étudiants à la suite de l'occupation d'un amphithéâtre par des militants propalestiniens le 12 mars 2024.  - Credit:HOUPLINE-RENARD/SIPA
La direction de Sciences Po Paris a saisi la section disciplinaire pour huit étudiants à la suite de l'occupation d'un amphithéâtre par des militants propalestiniens le 12 mars 2024. - Credit:HOUPLINE-RENARD/SIPA

L'enquête interne avance à Sciences Po Paris après qu'une étudiante s'est vu refuser l'accès à une conférence propalestinienne. La direction du prestigieux établissement de la rue Saint-Guillaume a saisi la section disciplinaire de l'école pour huit étudiants après ces propos en date du 12 mars qui auraient été prononcés lors de du blocus d'un amphithéâtre par quelque 300 militants propalestiniens.

Selon Jean Bassères, administrateur provisoire de Sciences Po après la démission de Mathias Vicherat, l'enquête menée ces dernières semaines a conduit à l'audition de 38 étudiants, enseignants et salariés. Elle « a permis d'établir la tenue d'actes et de propos contraires à notre règlement et aux valeurs de Sciences Po », a-t-il indiqué ce jeudi 23 mai dans un message transmis aux salariés et aux étudiants de Sciences Po, consulté par l'Agence France-Presse (AFP).

« Parmi ces actes, on compte l'occupation de l'amphithéâtre, le filtrage d'une étudiante à l'entrée, des propos à caractère discriminatoire tenus à l'encontre de l'Union des étudiants juifs de France (UEJF), des propos dénigrant Sciences Po et ses personnels ainsi qu'un acte d'intimidation à l'égard d'un enseignant », poursuit-il.

Des propos antisémites prononcés

Ces incidents sont survenus le 12 mars, dans le cadre d'une « journée de mobilisation universitaire européenne pour la Palestine ». La direction avait alors indiqué qu'une étudiante de l'UEJF avait « été empêchée d'accéder à l'amphithéâtre » et qu [...] Lire la suite