Anousha Nazari, chanteuse classique et soutien des femmes iraniennes

La mezzo-soprano Anousha Nazari vit à Paris depuis huit ans. Imprégnée par la poésie, cette chanteuse classique de 34 ans, originaire du nord de l’Iran, voudrait voir des femmes interpréter des rôles de soliste dans son pays. Elle n’est pas activiste, ni militante politique, mais elle soutient ses compatriotes, et au-delà de tout, elle veut croire à la force de la musique.

La première chose que l’on remarque quand on rencontre Anousha Nazari, c’est qu’elle a souvent le rire au bord des lèvres. Cette capacité à s’amuser de tout tranche avec sa voix chaude et une présence légère, qui prendra sa place petit à petit. C’est dans un café du très chic VIIIe arrondissement de Paris que la mezzo-soprano iranienne vivant en France remonte le fil de son parcours. « Quand j’étais adolescente, je voulais toujours partir pour découvrir le monde. J’avais ça en moi. J’ai d’abord pensé aller en Autriche parce que c’est de là que vient la musique classique. Mais j’étais toujours très fascinée par la culture française », dira-t-elle.

Née à Sari, ville située au bord de la mer Caspienne – au nord de l'Iran –, la jeune Anousha découvre la musique classique grâce aux cassettes de son père. Ce père, avocat, fréquente l’opéra et les concerts avant la révolution islamique. Sa mère, directrice financière, s’intéresse elle aussi à l’art. L’adolescente n’imagine pas devenir chanteuse classique. Elle commence le chant vers 18-19 ans, à son entrée à l’université. En parallèle de ses études d’architecture, elle étudie la musique dans des académies privées et prend des cours particuliers ; elle opte pour une carrière de chanteuse.


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