Andrew Tate arrêté puis relâché en Roumanie après des accusations d’agressions sexuelles au Royaume-Uni

Avant cette nouvelle affaire, Andrew Tate avait passé trois mois en prison en Roumanie avant d’être assigné à résidence dans l’attente de son procès pour traite d’humains.
DANIEL MIHAILESCU / AFP Avant cette nouvelle affaire, Andrew Tate avait passé trois mois en prison en Roumanie avant d’être assigné à résidence dans l’attente de son procès pour traite d’humains.

INTERNATIONAL - Les affaires se suivent et se ressemblent pour le masculiniste américano-britannique suivi par des millions d’internautes. Déjà sous contrôle judiciaire pour un autre dossier, l’influenceur Andrew Tate a été placé en détention avec son frère en Roumanie. En cause ? Des accusations d’agressions sexuelles commises au Royaume-Uni avant 2015.

Après une carrière de kickboxeur, celui qui s’est fabriqué une nouvelle notoriété en prônant des thèses masculinistes sur les réseaux sociaux et en monnayant ses conseils aux hommes pour les aider à devenir riches a été interpellé lundi 11 mars avant d’être finalement relâché ce mardi 12 mars. Il se trouvait dans la résidence près de Bucarest qu’il occupe avec son frère Tristan dans l’attente de leur procès pour traite d’êtres humains en bande organisée, la justice les soupçonnant d’avoir dupé plusieurs femmes à des fins d’exploitation sexuelle.

Les deux hommes, qui clament toujours leur innocence dans cette première affaire, sont soupçonnés d’avoir formé un réseau début 2021 en Roumanie, ainsi qu’aux États-Unis et au Royaume-Uni.

Arrêté puis relâché

Ce mardi, c’est donc pour un tout autre dossier que l’influenceur de 37 ans se retrouve dans le viseur de la justice britannique, comme l’a expliqué la police roumaine qui a procédé à son arrestation. Une arrestation permise en vertu de « deux mandats d’arrêt européens émis par les autorités judiciaires britanniques, portant sur des infractions sexuelles et l’exploitation de personnes ».

Andrew et Tristan Tate sont donc apparus menottés à la sortie du fourgon de police et n’ont pas dit un mot avant de se diriger à l’intérieur du bâtiment pour assister à l’audience. Ce qui ne les a pas empêchés de « catégoriquement rejeter » ces nouvelles allégations, se disant « consternés et profondément troublés ».

Plus tard, l’équipe de communication d’Andrew Tate a expliqué que ces soupçons -relevant du tribunal de Westminster- remontent à la période 2012-2015. Les plaintes liées à cette affaire « avaient été rejetées » en 2017-2019, mais ont « refait surface » ces derniers mois, a-t-il été précisé.

La Roumanie s’est d’ailleurs montrée favorable à l’extradition de l’influenceur de 37 ans, à condition qu’elle ait lieu après son procès dans le pays. Une procédure judiciaire qui pourrait prendre des années, raison pour laquelle Andrew Tate a finalement été relâché ce mardi, tout en restant sous-contrôle judiciaire en Roumanie.

Quatre femmes visent l’influenceur

Les deux frères ont d’ailleurs formé leur ligne de défense autour de l’idée que « les motivations derrière cette action en justice » avaient simplement pour but d’exploiter la célébrité de l’ancien champion du monde de kickboxing devenu un influenceur suivi par près de neuf millions de personnes sur X (ex-Twitter). Il avait d’ailleurs été banni d’Instagram et TikTok pour des propos misogynes.

Pourtant, en juin dernier, quatre femmes avaient formellement notifié leurs accusations dans une lettre de demande de dommages et intérêts.

Les avocats des plaignantes ont d’ailleurs salué l’arrestation des deux hommes (malgré l’affaire en cours en Roumanie) en évoquant des « informations signalant un possible projet de fuite des Tate » pour échapper à la justice. Des accusations jugées « fantaisistes » par l’avocat des deux frères Eugen Vidineac au tribunal de Bucarest, qui doit maintenant se prononcer sur les mandats d’arrêt.

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