« And Just Like That » saison 2 corrige (enfin) la plus grosse erreur de « Sex and the City » - SPOILER

Cynthia Nixon, Sarah Jessica Parker et Kristin Davis dans And Just Like that.
Cynthia Nixon, Sarah Jessica Parker et Kristin Davis dans And Just Like that.

SÉRIE - Ouf, 20 ans après, le mal est (presque) réparé. HBO Max diffusait l’ultime épisode de la 2e saison de And Just Like that, reboot ou suite de la mythique Sex and the City. L’occasion pour les abonnés à la plateforme de voir une dernière fois l’inoubliable Brown House new-yorkaise dans laquelle se trouve le petit appartement de Carrie, et son dressing impressionnant. Et l’occasion pour Carrie, interprétée par Sarah Jessica Parker, de prendre un nouveau départ.

Quoi que l’on puisse penser de And Just Like That, de ses retournements de situation parfois absurdes, du manque de profondeur de certains personnages, ou de la redondance de quelques scènes, elle a un mérite indéniable : rendre justice.

Carrie, devenue veuve depuis le 1er épisode de la saison 1, a mis du temps à retrouver ses marques de célibataire, à oser franchir à nouveau le cap des rendez-vous et premières fois. Et c’est avec un plaisir très franc (et assez peu de surprise), que le show runner Michael Patrick King a choisi de faire revenir le personnage d’Aidan, incarné par John Corbett, dans la vie de Carrie.

Si le retour du « chevalier blanc » était attendu, il n’en est pas moins appréciable, car il vient corriger le tir et réparer une erreur de taille faite par les scénaristes dans la série originale.

Sarah Jessica Parker et John Corbett dans And Just Like That.
Sarah Jessica Parker et John Corbett dans And Just Like That.

And Just Like That, la revanche d’Aidan ?

L’une des répliques cultes du personnage de Charlotte dans Sex and the City est « Tout le monde sait que dans la vie, on ne rencontre que deux grands amours ». Ceux de Carrie étaient Big et Aidan. Pour rappel dans la série, après quelques hésitations, l’autrice à succès choisissait l’homme d’affaires infidèle et brisait le cœur du gentil ébéniste. Deux fois de suite.

Le problème, c’est que Sex and the City, pourtant révolutionnaire à de nombreux niveaux, venait, ce faisant, offrir un trône à un personnage incarnant le pervers narcissique dans toute sa splendeur. Carrie préférait ainsi replonger dans les bras toxiques de Big plutôt que dans ceux bienveillants d’Aidan. Et parallèlement, Miranda ayant elle choisi l’incarnation du gentil garçon en la personne de Steve, s’ennuyait ferme.

Conséquence, Sex and the City a fait perdurer durant de longues années l’idée préconçue que choisir un bad boy égocentré était préférable à une vie tranquille avec un homme simple et fidèle.

Si le retour d’Aidan est une bonne nouvelle, ce come-back est malgré tout un peu amer pour le téléspectateur. Il a fallu que le personnage de Big soit littéralement tué d’une crise cardiaque afin que Carrie ouvre son cœur à Aidan. Pour rappel, la production a choisi d’éloigner l’acteur Chris Noth de And Just Like That après plusieurs accusations d’agressions sexuelles à son encontre.

Carrie, bloquée dans le passé

Big enterré six pieds sous terre, And Just Like That offre enfin à Aidan la possibilité d’obtenir un happy ending avec Carrie. Mais, sans trop en dire, différents éléments viennent perturber leur idylle, et la saison 2 s’achève un peu en eau de boudin. Oui, on apprécie le fait que Carrie ait désormais choisi le gentil garçon. Mais on aurait presque préféré qu’il ne fasse jamais son retour. Si on aime Sex and the City en grande partie pour ses personnages, depuis la diffusion de la série culte dans les années 2000, les temps ont changé. L’époque est bien différente, les téléspectateurs et téléspectatrices ont vieilli, évolué. Il aurait été appréciable que les personnages en fassent de même.

Pourtant, chacune des héroïnes reste bloquée dans la même spirale, les mêmes travers, les mêmes problématiques, les mêmes questionnements. Et Carrie, toujours addict aux chaussures de Manolo Blahnik, la première. Être une femme de 50, 60 ans ou plus, ne doit pas forcément rimer avec nostalgie. Si Sex and the City a permis à ces 4 femmes (et à beaucoup d’autres) de s’émanciper, de s’éveiller sexuellement, et de se libérer, And Just Like That devrait permettre à ces mêmes femmes plus âgées de changer.

Paradoxalement, le personnage de Sex and the City qui illustrait le mieux cette liberté, cette modernité et le célibat heureux, n’apparaît que quelques minutes dans le dernier épisode de ce reboot. Alors, à quand un spin-off sur les aventures de Samantha Jones ?

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