Un an après l'entrée en vigueur du premier confinement, l'exécutif s'apprête à marquer le coup

Le Premier ministre Jean Castex à l'Elysée, le 20 janvier 2021 - Ludovic MARIN © 2019 AFP
Le Premier ministre Jean Castex à l'Elysée, le 20 janvier 2021 - Ludovic MARIN © 2019 AFP

Le 17 mars 2020, Emmanuel Macron décidait solennellement et non sans gravité de l'instauration d'un premier confinement strict pour tenter d'endiguer l'épidémie de Covid-19 qui était arrivée en France quelques semaines plus tôt. Depuis, les Français vivent au rythme des restrictions imposées par le gouvernement et les autorités sanitaires.

Un an pile après la mise à l'arrêt du pays, Jean Castex participera ce jeudi à un grand format du magazine Society, l'occasion pour le Premier ministre de s'adresser à un public différent des médias dans lesquels il s'exprime habituellement, de casser les codes et son image de technocrate.

"Nous avons choisi Society pour deux raisons", explique à BFMTV l'entourage du chef du gouvernement. "D'abord pour s'adresser à un public plus jeune, particulièrement éprouvé par la crise et les efforts demandés. Ensuite parce que le protagoniste du reportage est le peuple français. Jean Castex est témoin et acteur parmi d'autres."

Le témoignage de Jean Castex, qui ne fera pas la Une, sera effectivement intégré à celui d'une vingtaine de Français, dans un unique article de 50 pages. Le Premier ministre reviendra notamment sur son parcours, lui qui il y a un an était encore maire de Prades, dans les Pyrénées-Orientales.

Comment se saisir de cette date anniversaire

Fallait-il faire de la date du 17 mars un non-événement? Le gouvernement devait-il en faire son propre récit ou laisser faire les médias? Ces questions ont évidemment agité l'exécutif ces dernières semaines, tant les citoyens sont en manque de perspectives.

"On prendra les coups de toute façon car le débat va exister, qu’on y soit ou pas, donc autant avoir du contradictoire", explique à BFMTV un conseiller au sein de l'exécutif.

L'objectif pour Jean Castex sera bien de rassurer les Français, "de leur montrer que ce n'est pas une journée sans fin et que nous n'en sommes pas au même point que l'année dernière", précise cette même source qui précise toutefois que "ce ne sera pas une opération bilan".

Difficile et sans doute prématuré en effet de vanter un bilan, alors que l'exécutif doit encore convaincre: les Français ne sont que 38% à lui faire confiance pour faire face efficacement au coronavirus, révèle une étude de l'IFOP publiée dans le Journal du Dimanche du 7 mars.

Article original publié sur BFMTV.com