Amendes, fourrière : la “guerre des parasols” échaude l’Espagne

Le site espagnol Nius les surnomme les “professionnels des plus belles vues”. Chaque été, des vacanciers se lèvent très tôt pour installer leurs parasols et serviettes sur la longue plage de Levante, à Benidorm, une station balnéaire iconique et prisée des Britanniques sur la côte est de l’Espagne.

L’objectif est d’être “en première ligne” face à la mer. Certains restent sur place pour profiter de la “tranquillité inhabituelle” de cette plage qui, à mesure que le soleil se lève, se remplit jusqu’à déborder en fin de matinée. Mais d’autres filent se recoucher et laissent traîner leurs affaires afin d’être sûrs d’avoir une bonne place sur le sable en journée.

“Une pratique interdite par la mairie de Benidorm, commente Nius, mais qui est difficile à contrôler car à ces heures-là, les policiers sont occupés à gérer d’autres affaires liées à la vie nocturne animée de la ville aux gratte-ciel.”

Amende et fourrière de plage

Une véritable “guerre des parasols” agite chaque année non seulement Benidorm, mais aussi l’ensemble du littoral méditerranéen espagnol, poursuit El País. Le quotidien généraliste indique que certaines municipalités côtières se lancent à la chasse aux parasols et serviettes inoccupés. Les amendes montent jusqu’à 750 euros, même si elles ne sont pas toujours appliquées, les mairies préférant se fier à la bonne conscience civique de chacun.

El País s’intéresse au cas de Torrox, dans le sud du pays. Depuis 2015, la mairie conservatrice de cette commune d’Andalousie sanctionne d’une amende de 300 euros tous ceux “qui laissent leurs affaires pendant plusieurs heures dans le seul but de réserver une place sur le rivage”. Elle peut même avoir recours à une camionnette de la police municipale pour ramasser le matériel de plage provisoirement abandonné :

“Ce n’est que lorsque les propriétaires se rendent en mairie pour protester − beaucoup avec véhémence − qu’ils se voient notifiés de l’amende.”

Dans d’autres endroits, “les reproches visent plutôt la grande surface occupée par les chiringuitos [bars de plage]”, comme à Marbella (Andalousie), ou les zones “de parasols et de transats payants”, comme à Begur (Catalogne), conclut le journal de centre gauche.

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