Alors prince de Galles, Charles III était très engagé dans la lutte contre le cancer
Charles III est atteint d'un cancer. Cette annonce a créé une onde de choc au Royaume-Uni lundi 5 janvier. Dans un communiqué, le palais de Buckingham a indiqué que le diagnostic a été réalisé lors de sa récente opération pour une hypertrophie bénigne de la prostate, tout en précisant qu'il ne s'agit pas d'un cancer de la prostate.
"Sa Majesté a choisi de partager son diagnostic afin d'éviter les spéculations", précise Buckingham. Le roi a aussi décidé de rendre sa maladie publique car il est depuis des années le parrain de plusieurs associations caritatives luttant contre le cancer.
"À ce titre, Sa Majesté s'est souvent exprimée publiquement pour soutenir les patients atteints de cancer, leurs proches et les merveilleux professionnels de la santé qui les soignent", indique Buckingham.
"Une admiration et une gratitude"
En 1997, alors qu'il était prince de Galles, Charles III est notamment devenu le parrain de la Macmillan Cancer Support, une association caritative britannique aidant les personnes atteintes d'un cancer. Un parrainage qui l'a amené à visiter de nombreux centres, aussi bien à Glasgow en mai 2019 qu'à Camden en mars 2022.
Le 1er janvier 2021, Charles III s'est longuement exprimé sur les challenges que traversent quotidiennement les personnes atteintes d'un cancer.
"Depuis 23 ans, je suis fière d'être le parrain de Macmillan Cancer Support et, au cours de cette période, j'ai rencontré d'innombrables personnes dont la vie a été touchée par le cancer", écrivait Charles III, alors prince de Galles.
"Je n'ai cessé d'être inspiré par ceux qui se consacrent inlassablement à les aider. Il me semble qu'ils incarnent tant de qualités qui, dans une période de grande épreuve, suscitent une admiration et une gratitude immenses."
"Près de trois millions de personnes au Royaume-Uni vivent avec un cancer - un chiffre qui devrait augmenter. Recevoir un diagnostic de cancer ou suivre un traitement peut être l'une des expériences les plus effrayantes que l'on puisse imaginer, même en temps normal", terminait le roi.
Les réactions des associations caritatives
En plus du Macmillan Cancer Support, Charles III est également le parrain des associations Breast Cancer Care et Breast Cancer Now, de Breast Cancer Haven, du Marie Curie Cancer Care, de Penny Brohn UK, du Weldmar Hospicecare Trust ou encore de Walk the Walk. Des associations caritatives listées sur le site de la famille royale.
Plusieurs d'entre elles ont d'ailleurs tenu à apporter leur soutien au monarque britannique après l'annonce de son cancer. "Nous sommes désolés d'apprendre que le roi Charles a été diagnostiqué d'un cancer. Nous envoyons nos pensées et nos vœux au roi et à la famille royale en cette période difficile", a déclaré Cancer Research UK sur X (anciennement Twitter).
"Nos pensées vont à Sa Majesté le Roi et à sa famille. Nous leur adressons nos meilleurs vœux en cette période qui, nous le savons, doit être incroyablement difficile", a indiqué le Macmillan Cancer Support.
Un appel au dépistage
La Royal Society of Medecine a de son côté remercié le roi d'avoir partagé son diagnostic au public, comme l'indique la BBC. Cela prouve que "le cancer ne discrimine pas".
"Découvrir que l'on est atteint d'un cancer peut être très décourageant - nous espérons que le traitement du roi Charles se passera bien", a déclaré Amanda Pritchard, la directrice du NHS, le système de santé britannique.
"Comme toujours, si vous présentez des symptômes ou des signes de cancer, n'hésitez pas à vous faire examiner", a-t-elle ajouté.
De nombreux professionnels de santé ont profité de l'annonce de Buckingham pour inciter les Britanniques à se faire dépister. D'après Le Monde, le Royaume-Uni est l'un des pays occidentaux les plus mal classés pour les taux de survie au cancer, notamment en raison de diagnostics tardifs. Un classement qui s'explique aussi par les longues attentes pour obtenir un rendez-vous chez des médecins généralistes ou obtenir des traitements auprès du NHS.
Avec cette communication plus transparente sur l'état de santé du roi, le palais souhaite inciter à la prévention certes, mais également maîtriser la communication et éviter que le public n'apprenne de telles nouvelles concernant le roi dans la presse tabloïd, comme cela a été le cas, par exemple, lorsque la reine Elizabeth II avait été hospitalisée en 2021 pour des "examens préliminaires".