Allongement de l'accès à l'IVG : Véran temporise, à contre-courant de la majorité

Le ministre a rappelé devant les députés qu'il souhaitait « des avancées, mais dans de bonnes conditions de débat ».
Le ministre a rappelé devant les députés qu'il souhaitait « des avancées, mais dans de bonnes conditions de débat ».

Olivier Véran n'a pas mis tout le monde d'accord à l'Assemblée jeudi. S'exprimant lors de l'examen d'une proposition de loi visant à allonger le délai légal pour recourir à l'avortement, le ministre de la Santé a souhaité temporiser, appelant à la prudence, à contre-courant de la majorité qui souhaite accélérer son vote. « C'est un thème sensible », a-t-il notamment souligné, provoquant dans l'hémicycle des applaudissements et des huées.

Olivier Véran a rappelé qu'il était essentiel d'attendre l'avis du Comité consultatif national d'éthique (CCNE), que le gouvernement a saisi mardi, « pour faire un travail complet abouti ». Le ministre a rappelé devant les députés qu'il souhaitait « des avancées, mais dans de bonnes conditions de débat », et fera valoir « une position de sagesse » à propos de cette proposition de loi qui veut étendre de 12 à 14 semaines de grossesse le délai légal pour recourir à l'interruption volontaire de grossesse (IVG).

Soutien de la majorité

Porté par la députée du groupe EDS et ex-LREM Albane Gaillot, le texte est débattu dans le cadre d'une « niche » réservée à son groupe politique. Il a obtenu le soutien de la majorité et fait suite à un rapport parlementaire de la délégation aux droits des femmes de l'Assemblée qui préconisait cette mesure. 116 amendements ont été déposés. « C'est un texte équilibré, de consensus, qui répond à des demandes de longue date des acteurs de terrain et surtout des femmes », a-t-elle exposé, évoquant un [...] Lire la suite