Allocution de Macron : les Cent-Jours, une référence historique

Les Cent-Jours. Rentrée de Napoléon aux Tuileries, le 20 mars 1815, dans « Histoire de l'empire faisant suite à l'histoire du Consulat », par Adolphe Thiers, en 1879.  - Credit:Leemage via AFP
Les Cent-Jours. Rentrée de Napoléon aux Tuileries, le 20 mars 1815, dans « Histoire de l'empire faisant suite à l'histoire du Consulat », par Adolphe Thiers, en 1879. - Credit:Leemage via AFP

Rendez-vous le 14 juillet pour un premier bilan. Lundi 17 avril, s'adressant aux Français à la télévision, Emmanuel Macron s'est donné « cent jours » pour « agir au service de la France » et apaiser la colère des Français. Objectif : relancer son second quinquennat englué dans la crise provoquée par sa réforme des retraites, promulguée malgré la colère des syndicats. Le chef de l'État s'est fixé trois chantiers : « travail, justice et progrès ».

Difficile, lors de cette allocution de 13 minutes, de ne pas voir une référence historique aux Cent-Jours, la dernière période du règne de Napoléon Ier, entre son premier exil et sa seconde abdication.

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En avril 1814, sa défaite militaire face à la Sixième Coalition lors de la campagne de France l'a contraint à abdiquer. Louis XVIII rétablit la monarchie et Napoléon Ier est envoyé en exil sur l'île d'Elbe. Il parvient à s'échapper en février 1815, à bord de l'Inconstant, et entame sa traversée de la France, durant laquelle de nombreux anciens maréchaux se rallient à sa cause. Direction Paris, où il entre triomphalement le 20 mars 1815, au lendemain du départ de Louis XIII.

La période dite des « Cent Jours » commence. Napoléon Ier tente de mettre sur pied une monarchie constitutionnelle, mais les grandes puissances ne voient pas son retour d'un bon œil. Après la fameuse cinglante défaite de Waterloo, le 18 juin, Napoléon abdique une seconde fois qua [...] Lire la suite