Pollens de graminées : quand l'alerte rouge prendra-t-elle fin ?

Le réchauffement climatique et la pollution favorisent le développement des allergies aux pollens, qui touchent environ 25% des Français.

Depuis quelques semaines, les allergies aux pollens rendent le quotidien de millions de français pénible. Yeux qui pleurent, écoulements nasaux, éternuements à répétition... les allergies sont très fortes cette année et la saison pourrait ne pas s’achever de sitôt. Explications.

Si la carte des départements de France du Covid est passée quasi intégralement au vert, c’est tout l’opposé concernant la carte de vigilance des pollens. En effet, cette carte est majoritairement rouge en raison du risque très élevé d’allergies pour les pollens de graminées qui rendent vulnérables plusieurs millions de Français.

Alors que pendant le confinement les allergies ont été pour certains moins violentes que les années précédentes en raison du faible niveau de pollution, la donne a totalement changé depuis le début du déconfinement, qui coïncide avec le début de la saison des graminées. Environ un quart des Français souffrent d’allergies aux pollens (20% des enfants et 30% des adultes) et connaissent ces derniers temps des journées très difficiles en raison de la forte présence de graminées dans l’air et au sol.

Selon l’Agence nationale de sécurité sanitaire de l'alimentation, de l'environnement et du travail (Anses), sur ces 20 dernières années, le nombre de personnes allergiques aux pollens aurait doublé, notamment en raison du réchauffement climatique, celui-ci conduisant “à une augmentation des quantités de pollens”, comme l’affirmait un rapport publié en 2019.

La météo, le facteur clé

La météo clémente de cette année est l’une des raisons de la souffrance de tant de Français face aux allergies, comme l’explique le RNSA, contacté par Yahoo Actualités : “C’est essentiellement en raison des conditions météorologiques. Ces dernières semaines elles ont été très favorables aux fortes concentrations de pollens.” Plus les températures sont élevées, plus les gens seront ainsi allergiques. Ces conditions favorisent en effet la diffusion des fortes concentrations de pollens de graminées dans l’air et ce sont tous les graminées en floraison qui gênent les personnes allergiques. L’hiver très doux de ce début d’année et ce printemps estival n’ont donc pas fait les affaires des personnes sensibles aux graminées : “Les températures sont bien au-dessus des normales de saison puisqu’il s’agit du deuxième printemps le plus chaud depuis de nombreuses années. Il est certain que cela a favorisé la pollinisation.”

Une amélioration très prochaine

Chaque année, le pic d’allergies aux pollens graminées se situe entre la fin du mois de mai et le début du mois de juin, même si les pollens restent dans l’air jusqu'à la fin du mois juillet. Selon le RNSA, cette année ne devrait pas déroger à la règle mais les symptômes allergiques devraient tout de même s’atténuer dans les jours à venir : “La saison se termine normalement vers la fin du mois de juillet, mais cela va dépendre de la météo dans les jours et les semaines à venir. Chaque année, dès la fin du mois de juin, on a déjà bien moins de graminées dans l’air qu’en début de mois avec la floraison qui se termine petit à petit.”

Dès que l’été débutera, l’air devrait donc être plus respirable pour les millions de Français sensibles aux graminées, notamment au mois de juillet et au mois d’août lorsque la pollinisation est bien moins importante, “excepté en montagne, où il y en a toujours un peu plus”, rappelle l’organisme.

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