Allemagne: le diesel contrarié dans le pays qui l'a inventé

Manifestation de Greenpeace contre le diesel, en août 2003, devant le siège de Daimler Chrysler, à Stuttgart. Sur les torses ont été accrochés de véritables poumons de porc.

Des villes comme Stuttgart se voient contraintes par la justice de réduire la circulation des véhicules diesel pour lutter contre la pollution.Et les ventes des constructeurs sont à la peine.

La ville de Stuttgart, très encaissée, est l’une des plus polluées d’Allemagne. Menacé par plusieurs plaintes dont l’une devant la Cour européenne de justice pour non respect des normes européennes de qualité de l’air, le Land du Bade-Wurtemberg, dirigé par une coalition des Verts et des conservateurs de la CDU, a adopté fin février une mesure qui pourrait faire tache d’huile dans le pays : la fermeture du centre ville de sa capitale régionale aux véhicules diesel les plus polluants en période de pic de pollution à compter du 1er janvier 2018. La mesure fait polémique en Allemagne.

Petit retour en arrière. Lassée de voir les grandes villes d’Allemagne régulièrement dépasser les normes européennes fixées par la Commission en termes d’émissions de particules fines et de dioxyde d’azote – règles en théorie valables depuis 2010 – l’association environnementale allemande DUH porte plainte contre 16 villes du pays, incapables de respecter les limites. «Nous voulons l’interdiction totale de tous les véhicules diesel, avec quelques rares exceptions pour les véhicules utilitaires tels que ceux de la police ou des pompiers», explique Jürgen Resch, le président du DUH.

Le tribunal administratif de Stuttgart est le premier à réagir, ordonnant aux autorités régionales de présenter un plan antipollution avant la fin février 2017. Le gouvernement du Bade-Wurtemberg pousse à une solution nationale : l’instauration d’une vignette «bleue», valable pour tous les véhicules à faibles émissions toxiques, c’est-à-dire les moteurs à essence répondant à la norme européenne EU 03 et les moteurs diesel de norme EU 06.

Le projet a beau être soutenu par 10 des 16 Länder allemands, le ministre fédéral des Transports, l’ultra-conservateur Alexander Dobrindt, proche de l’industrie automobile, le bloque. Le (...)

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