Alldritt, Atonio, Bourgarit, Wardi, vague de prolongations en vue à La Rochelle

L’idylle dure depuis longtemps et elle n’est pas terminée: lorsqu’il a débarqué en 2011 sur les bords de l’Atlantique, le pilier Uini Atonio ne se douterait pas qu’il porterait le maillot jaune et noir durant toutes ces années. Idem pour Grégory Alldritt, fraîchement nommé capitaine des Bleus, quand à l’été 2017 il est arrivé de son Gers natal sans savoir qu’il deviendrait le capitaine du club, une icône même aujourd’hui, au moment pour lui de prolonger son bail. En témoigne cette scène du soir de son retour à la compétition face à Toulouse le 30 décembre dernier et son nom longuement scandé par les supporteurs rochelais dans le stade Marcel-Deflandre.

Les discussions ont pu être facilitées par l’échange entre les deux parties quant au repos vécu par Alldritt à la sortie de la Coupe du monde. Ce confort de deux mois, accordé par le Stade Rochelais témoignait d’une confiance aveugle envers son leader, qui à l’inverse se sent bien au bord de l’océan et a voulu maintenir son engagement. A La Rochelle, Alldritt est devenu capitaine, a soulevé deux Coupe d’Europe, mais il s’est aussi mué cadre du XV de France (46 sélections depuis vendredi), au point d’en devenir aussi le capitaine en l’absence d’Antoine Dupont.

Bourgarit comme Alldritt

Il va donc prolonger son contrat de quatre ans, jusqu’en juin 2029. Il aura alors 32 ans et douze saisons en "jaune et noir". Plus d’une décennie, mais quand même moins que l’inusable Uini Atonio. A 33 ans (34 fin mars), le pilier droit international 59 sélections) veut encore pousser le curseur de sa longue carrière. Sorti de sa retraite "éclair" par le XV de France, il se prend au jeu et va lui aussi prolonger son bail avec les Maritimes en signant bientôt jusqu’en juin 2027. Il aura alors 37 ans et 16 saisons dans les jambes avec le Stade Rochelais. Sera-t-il toujours international? Impossible à savoir, mais on sait maintenant qu’il ira jusqu’à la Coupe du monde en Australie avec le statut de joueur professionnel avec son club.

Et les dirigeants rochelais ne s’arrêtent pas là pour consolider leur groupe. Selon la volonté du manager Ronan O’Gara, d’autres cadres vont aussi imiter Alldritt et Atonio: en premier lieu, le talonneur international Pierre Bourgarit. A 26 ans, il va aussi s’engager sur le long terme et également signer quatre années supplémentaires. Comme son ami Alldritt, il sera lié avec le club rochelais jusqu’en 2029. Troisième talonneur à la dernière Coupe du monde, il avait profité de la blessure de Julien Marchand pour disputer quatre matchs, dont trois au relais du titulaire Peato Mauvaka. Actuellement blessé à une épaule, il est forfait pour le Tournoi des VI Nations et ne devrait revenir qu’au mois d’avril.

En bonne voie pour Boudehent... et pour Skelton?

Mais cette vague de prolongations se poursuit: le pilier Reda Wardi, lui aussi out après sa fracture au bras gauche face à l’Irlande, sera lié jusqu’en juin 2029. Son compère de la deuxième ligne, Thomas Lavault (2029) et le centre Jules Favre (2029) vont également continuer l’aventure. Tout comme le chouchou de Marcel Deflandre, le 3e ligne fidjien Levani Botia. Arrivé en 2014, il était en fin de contrat à l’issue de cette saison. A bientôt 35 ans, il va signer deux années supplémentaires, pour peut-être terminer sa carrière sur les bords de l’Atlantique. Dans cette vague de prolongations, trois autres dossiers sont en discussion.

Le géant Will Skelton, poutre du pack rochelais, va se voir remettre une proposition pour être rochelais jusqu'en 2028. Il doit l'étudier, mais il ne fait guère de doute que sa volonté soit de rester à La Rochelle. Ensuite, le club est en discussion avec le troisième ligne international Paul Boudehent (huit sélections). C’est en (très?) bonne voie, même si les deux parties doivent régler les derniers détails pour se mettre d’accord. Enfin, le Stade Rochelais souhaite ardemment prolonger le centre Ulupano Seuteni. Mais concernant ce dernier, arrivé en provenance de l’UBB en 2022, la concurrence est là, notamment potentiellement venant du Stade Français et du Racing 92.

Reste que toutes ces prolongations à venir (sans oublier que l'an passé Jonathan Danty avait signé jusqu'en 2027) sont une bonne nouvelle pour les supporters rochelais alors que l’équipe est actuellement huitième du Top 14 et qu’un parcours sinueux l’attend en phases finales de Champions Cup (déplacement en 8e chez les Stormers et potentiel quart de finale au Leinster). Beaucoup de joueurs, et même des cadres on peut dire, étaient en fin de contrat en juin 2025 (Teddy Thomas en est un autre) et vont s’engager sur la durée. Au-delà même de la fin de contrat de leur manager Ronan O’Gara, prévue en juin 2027. Preuve d’un certain attachement au club.

Article original publié sur RMC Sport