Un algorithme permettrait de détecter précocément la maladie de Parkinson

Un algorithme peut désormais détecter précocement la maladie de Parkinson - Getty Images

Un groupe de chercheurs du célèbre Massachusetts Institute of Technology (MIT) a créé des algorithmes permettant de détecter précocement la maladie de Parkinson. Imitant le fonctionnement du cerveau, ils se basent sur le modèle respiratoire du patient.

C’est une découverte de taille qui a eu lieu au sein du prestigieux MIT. Comme le rapporte le magazine Usbek & Rica, un groupe de chercheurs de ce prestigieux lieu de savoir a réussi à créer un réseau neuronal artificiel qui permet de détecter la maladie de Parkinson de manière précoce. Constitué de plusieurs algorithmes reliés entre eux pour imiter le fonctionnement du cerveau humain, il se base sur l’analyse des schémas respiratoires des patients pour prédire la présence de la maladie.

Si cette invention pourrait s’avérer capitale, c’est parce que cette maladie neuro-dégénérative s’avère particulièrement difficile à détecter. Les premiers symptômes (fatigues extrêmes épisodiques, raideurs musculaires, tremblements) peuvent en effet apparaître des années après la déclaration de la maladie et sont, à ce stade, presque le seul moyen de la découvrir. Les autres méthodes sont “invasives, coûteuses et nécessitent l'accès à des centres médicaux spécialisés, ce qui les rend inadaptées à des tests fréquents qui pourraient permettre un diagnostic précoce ou un suivi continu de la progression de la maladie”, expliquent les chercheurs du MIT.

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25 000 nouveaux cas par an

La création de cette technologie est d’autant plus importante que Parkinson est “la maladie neurologique qui connaît la plus forte croissance dans le monde.” Toujours selon Usbek & Rica, elle touchait déjà 167 000 personnes en France en 2015. Ce à quoi s’ajoutent 25 000 nouveaux cas détectés chaque année.

Comme le raconte Dina Katabi, l’un des chercheuses du MIT, ce réseau neuronal artificiel pourrait aussi permettre de “réaliser des essais cliniques d’une durée nettement plus courte et avec moins de participants, ce qui accélère en définitive le développement de nouvelles thérapies”. À ce stade, il n’existe en effet aucun traitement permettant d’arrêter ou faire reculer la maladie de Parkinson. Enfin, et ce n’est pas rien, ce nouveau moyen de détection “peut aider à l'évaluation des patients atteints de la maladie de Parkinson dans des communautés traditionnellement mal desservies, y compris ceux qui vivent dans des zones rurales et ceux qui ont des difficultés à quitter leur domicile en raison d'une mobilité limitée ou de troubles cognitifs.” Une vraie lueur d’espoir pour les patients qui en souffrent et leurs familles.

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