Algérie: "Je suis venu pour gagner", Vladimir Petkovic dévoile ses ambitions à la tête des Fennecs

Arrivé à Alger dimanche soir, Vladimir Petkovic a animé sa première conférence de presse à la tête des Fennecs le lendemain. Après s'être engagé jusqu'en 2026 avec l'Algérie, le technicien bosnien naturalisé Suisse s'est engagé jusqu'en 2026 avec la Fédération algérienne. Il a évoqué ses ambitions, quatres jours après son intronisation et la conclusion des échanges avec Walid Sadi, président de la fédération algérienne.

"Je ne suis pas venu ici pour participer mais pour gagner a-t-il d'abord affirmé. Je veux préciser pourquoi je suis venu ici. Dès notre première réunion avec Sadi, j'ai tout de suite été très enchanté de venir en Algérie. Au départ, les contacts étaient avec des pincettes mais après deux ou trois rencontres j'ai pris conscience des possibilités."

Sélectionneur de la Suisse (2014-2021) qui a éliminé les Bleus à l'Euro 2021, Petkovic a ensuite connu un passage éclair à Bordeaux sur les six premiers mois de la saison 2021-2022, enregistrant un faible total de cinq victoires en vingt-cinq matchs. Un bilan qui a précipité son éviction des Girondins. Son passage, plus réussi sur le plan statistique, à la Lazio en 2012-2013, devrait l'aider selon lui, à mieux aborder sa nouvelle mission et le climat algérien. "Le fait d'avoir demandé comment ça se passe chez vous en terme d'atmosphère, ça m'a rappelé ce que j'ai connu à Rome", a répondu aux journalistes le natif de Sarajevo.

"J'ai l'habitude de la pression"

Sous contrat jusqu'en 2026, Petkovic a souligné lors de sa première prise de parole l'importance de l'aspect mental dans l'environnement actuel des Fennecs. Il devra composer avec l'héritage laissé par Djamel Belmadi, parti en catastrophe après l'élimination en Côte d'Ivoire. En poste depuis 2018, Belmadi a guidé l'Algérie vers le succès, lors de la CAN 2019. Son succésseur a la même amibition mais doit d'abord s'occuper de soigner les têtes après un nouvel échec cet hiver. "Le plus important est de fermer une porte et d'ouvrir une nouvelle par mon arrivée. Il est important de repartir à 0 et de faire en sorte que les joueurs puissent faire face à un peuple fier et qui attend des résultats."

La sélection algérienne traverse une période difficile avec deux éliminations de suite au premier tour de la CAN et aucune participation à la Coupe du Monde depuis 2014. L'ancien sélectionneur de la Nati a conscience du défi qui l'attend: "J'ai l'habitude de la pression et dans le monde du football c'est tout à fait normal. Dans le football travailler sans pression ce n'est pas normal quand on veut jouer au plus haut niveau."

Arrivé accompagné d'un adjoint suisse et d'un préparateur physique italien, Vladimir Petkovic prépare les premières échéances post CAN, deux matchs amicaux contre la Bolivie (22 mars) et l'Afrique du Sud (26 mars). Il a préparé une liste élargie de 45 joueurs pour ces deux rendez-vous. Yacine Adli (AC Milan), qui a évolué sous ses ordres à Bordeaux, pourrait en faire partie et découvrir l'équipe nationale à 23 ans. Une des premières décisions fortes attendues du nouveau sélectionneur algérien.

Article original publié sur RMC Sport