Alexandre Loukachenko appelle à une trêve en Ukraine, “irréalisable” pour le Kremlin

Lors de son allocution annelle à la nation, ce 31 mars, le président de la Biélorussie, Alexandre Loukachenko, a appelé à décréter une trêve des combats en Ukraine et s’est dit favorable à des négociations entre Moscou et Kiev, rapporte le site de l’agence de presse nationale biélorusse Belta.

“La question est la suivante : Que faire ? Vous comprenez et savez tous très bien qu’il n’y a qu’une solution : les négociations. Des négociations sans conditions préalables. Je me risquerais à proposer un arrêt des combats, une trêve, accompagnée de l’interdiction pour les deux parties de déplacer ou de regrouper des troupes, de transférer des armes et des munitions, des hommes et des engins. Le point mort, le calme plat ! ”

“Si le complexe militaro-industriel de la Russie se met à tourner à plein régime, il sera difficile de parler de paix. Car cette machine sera difficile à arrêter. D’un autre côté, si l’Ukraine est truffée d’armes (occidentales, il n’en reste plus de soviétiques) et que les soldats y sont formés, on aura aussi une armada de ce côté-là. Et ce ne sera plus d’un demi-million de morts et de blessés que nous parlerons alors”, a-t-il développé.

Le président biélorusse a critiqué Kiev pour son refus de dialoguer avec Moscou. “C’est tout simplement ridicule”, a-t-il asséné, rappelant que Volodymyr Zelensky s’était “interdit à lui-même” de mener des négociations avec le Kremlin tant que s’y trouverait Vladimir Poutine, relaie le site économique moscovite RBC.

Pour le Kremlin, aucun changement

Le Kremlin n’a pas tardé à réagir, par l’intermédiaire de son porte-parole Dmitri Peskov, à la suggestion de trêve en provenance de son allié de Minsk, rapporte le site Vzgliad. “Concernant l’Ukraine, il n’y a aucun changement. Les moyens militaires restent les seuls appropriés pour atteindre les objectifs fixés”, a-t-il recadré.

Selon lui, aucun plan de paix en Ukraine n’est “réalisable” à l’heure actuelle, notamment parce que “Kiev ne peut pas désobéir à ses tuteurs, qui sont favorables à la poursuite de la guerre”. Alexandre Loukachenko a par ailleurs appelé de ses vœux la médiation de Pékin pour régler le conflit, relate le quotidien Moskovski Komsomolets.

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