Albert II de Monaco : "On ne peut pas accepter l'exploitation minière de l'océan"

Le Prince Albert II de Monaco a pris la parole lors de la première journée de Grand Océan, le 29 septembre 2023 à la Cité de la Mer à Cherbourg-en-Cotentin. Cet événement était co-organisé par Sciences et Avenir - La Recherche.

Sciences et Avenir : Votre trisaïeul Albert Ier a mené des missions océanographiques ; aujourd’hui, notamment avec Tara, vous vous engagez sur des missions climatiques : c’est une sorte de continuité familiale ?

S.A.S. le Prince Albert II de Monaco : Bien sûr. Tout ce qu’a fait mon trisaïeul reste un modèle et une inspiration extraordinaire.

Cela l'a été pour mon père [le Prince Rainier III]. Il a beaucoup œuvré pour la protection de la Méditerranée avec différentes initiatives : pour les mammifères marins avec Pélagos [sanctuaire de 87.500 km2 sur les territoires de l’Italie, de la France et de Monaco pour protéger les mammifères marins en Méditerranée] et l'accord Accobams [Accord sur la Conservation des Cétacés de la Mer Noire, de la Méditerranée et de la zone Atlantique adjacente], pour la protection du littoral grâce à l'accord Ramoge [signé en 1976 contre la pollution maritime] entre la France, l’Italie et la Principauté.

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Toutes ces premières actions liées à une meilleure connaissance et à une meilleure protection des mers, nous les lui devons.

"Mon trisaïeul pensait déjà à la problématique de la surpêche"

Mon action s’inscrit dans cette continuité. Ce que j'ai pu faire depuis avec ma fondation, mais aussi avec d'autres entités de la Principauté, notamment avec le musée dont je suis le président d'honneur, c'est de répondre aussi à des urgences.

Il y a de vraies questions liées au changement climatique et à ses conséquences pour l'océan : son acidification, la perte de biodiversité, les zones mortes, les pollutions, la surpêche, tous les grands maux qui affectent notre océan. Il fallait répondre à ces urgences en mettant tous les acteurs de la science en réseau. Les rassembler, les faire se concerter : ce n’est que comme cela que l'on va pouvoir avancer.

Revenons à votre trisaïeul, Albert Ier : lequel de ces travaux scientifiques va a le plus inspiré ?

Je peux en citer plusieurs. Bien[...]

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