Les Albanais perplexes au sujet des nouveaux centres de rétention de migrants voulus par l'Italie

Depuis quelques mois, l’Italie de Giorgia Meloni construit des camps de rétention de migrants de l’autre côté de l’Adriatique, en Albanie. Opérés par les autorités italiennes elles-mêmes, ces centres devraient accueillir chaque année 36 000 personnes, secourues en mer, le temps que leur demande d’asile soient étudiées. Un projet soutenu par le Premier ministre albanais, mais qui ne fait pas l’unanimité sur place.

De notre correspondant dans la région,

Les Albanais sont assez partagés sur l'installation de ces camps de rétention. Mais dans l’ensemble, sur place, les habitants sont plutôt mécontents et surtout inquiets de voir leur région transformée en un « hotspot » de la question migratoire.

C’est le cas dans le modeste village agricole de Gjadër, là où se construit actuellement l’un des deux centres de rétention prévus par l’accord, et encore plus à Shëngjin, la ville portuaire où vont débarquer ces milliers de personnes secourues en mer par les navires italiens. La cité balnéaire de Shëngjin est en effet l’un des poumons économiques du nord du pays, et les entrepreneurs locaux craignent que l’arrivée des réfugiés dans leur région ait un impact sur la fréquentation touristique, et ils prennent pour exemple ce qu’il s’est passé à Lampedusa en Italie ou à Lesbos en Grèce.

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