Agriculteurs en colère : le convoi Agen-Rungis va "plier bagage" à la demande des autorités

Cette décision s'est faite "par la force des choses", à la demande du préfet du département, qui leur a intimé l'ordre de quitter ce dernier le plus rapidement possible. Pour leur part, les agriculteurs souhaitent attendre la fin des 91 gardes à vue toujours en cours.

Alors que plusieurs de leurs membres ont été placés en garde à vue mercredi soir après s'être introduits sur le site du marché de Rungis, le convoi Agen-Paris va reprendre la direction du Lot-et-Garonne après avoir passé la nuit dans la commune de Roinville-sous-Dourdan, dans l'Essonne.

José Perez, co-président de la Coordination rurale du Lot-et-Garonne, souligne que cette décision s'est faite "par la force des choses" à la demande du préfet du département. "Le préfet nous a demandé de quitter les lieux ce matin, nous a demandé de partir vers chez nous", explique-t-il sur BFMTV.

"On va être escortés, le convoi est surveillé et on va être escortés jusqu’à l’autoroute A20 en direction du sud, ils veulent qu’on quitte le département", ajoute José Perez.

"Je ne pars pas sans ma co-présidente"

Cependant, les agriculteurs du convoi refusent de quitter les lieux sans leurs compagnons de lutte, toujours placés en garde à vue, dont la co-présidente de l'antenne locale du syndicat, Karine Duc, interpellée mercredi.

"Je ne pars pas sans ma co-présidente, mes agriculteurs. On partira quand on sera tous ensemble, on est arrivés ensemble, on repart ensemble, dans une équipe on ne se lâche pas."

Mercredi, 91 personnes ont été placées en garde à vue pour dégradation du bien d’autrui en réunion et participation à un groupement formé en vue de la préparation de dégradations de bien. Ces personnes sont brièvement entrées dans une zone de stockage du marché international de Rungis et ont commis des dégradations, selon une source policière.

Article original publié sur BFMTV.com

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