Agbégnénou avec sa fille au village olympique? Paris 2024 va rencontrer la judokate "dans les prochains jours"

La sortie de Clarisse Agbégnénou face au président de la République, lors de son passage à l’INSEP, était claire. Le 23 janvier dernier, la championne olympique en titre des -63 kg a fait savoir à Emmanuel Macron qu’elle souhaitait avoir sa fille à ses côtés au village olympique pendant la compétition. Dans ce dossier, les différentes parties se renvoient la balle. Du côté du CNOSF, on répète que cette décision sera prise par Paris 2024 et le CIO.

"Je ferai tout pour être avec elle"

Au micro de RMC, ce dimanche après son septième sacre lors du Grand Slam, Clarisse Agbégnénou a répété qu'elle souhaitait que sa fille Athéna, âgée d'un an et demi, dorme avec elle au village des athlètes. "Je n'ai pas encore eu de réponse, on va se réunir avec Paris 2024 très prochainement, ils vont me dire ce qu'il est possible de faire", a-t-elle indiqué au micro de RMC.

Et d’ajouter: "Mais une chose est sûre: je ne me vois pas ne pas dormir avec ma fille alors que je ne l'ai jamais fait et je ne le ferai pas le jour où j'ai le plus besoin d'elle. Si on ne m'autorise pas à être avec ma fille au village olympique? Et bien je ferai tout pour être avec elle".

Plus tôt dans la journée, le président de la Fédération Française de Judo s’était montré moins ouvert sur la question. "Les enfants pourraient venir au village avec une entrée et une sortie. Mais ce qui est compliqué à faire, c'est la nuit au village. On ne peut pas perturber les autres athlètes, mais une visite pourquoi pas. Je pense que Clarisse veut plus mais ça va être difficile à obtenir, beaucoup d’athlètes sont dans son cas", a expliqué Stéphane Nomis, président de la FFJDA.

Une rencontre dans les prochains jours avec Paris 2024

Il y a bien une rencontre avec l’athlète à l’agenda de Paris 2024 dans les prochains jours. Du côté de l’organisation des Jeux, on se montre assez confiant et on estime que ça ne devrait pas poser de problème. Le ministère des Sports regarde aussi ce dossier assez complexe, sans intervenir. Une décision qui pourrait faire jurisprudence pour les athlètes des autres nations présents au village olympique. Dans ce dossier, le CIO aura le dernier mot.

Avant les Jeux de Tokyo, jamais la présence des enfants au village olympique n’était devenue un sujet de débat. En 2021, c’est la basketteuse canadienne Kim Gaucher qui avait lancé le sujet en demandant au CIO d’autoriser sa fille de trois mois à venir au Japon alors que la pandémie empêchait les familles de voyager avec les athlètes. Elle avait été soutenue par la footballeuse Alex Morgan, qui souhaitait elle aussi être accompagnée de sa fille âgée de un an. Le CIO avait fini par céder, autorisant uniquement la venue d'enfants encore allaités par leurs mères-athlètes. Toutefois, les enfants n’avaient pas pour autant été acceptés au village olympique puisque les rencontres se faisaient uniquement à l’hôtel.

Article original publié sur RMC Sport