Agatha Christie, les raisons de sa disparition

Agatha Christie et son premier mari, le colonel Archibald Christie, homme d'affaires et officier militaire britannique. Ils se marient en 1914, se séparent en 1927 et divorcent l'année suivante.  - Credit:CHRISTIE-WIKIMEDIA COMMONS
Agatha Christie et son premier mari, le colonel Archibald Christie, homme d'affaires et officier militaire britannique. Ils se marient en 1914, se séparent en 1927 et divorcent l'année suivante. - Credit:CHRISTIE-WIKIMEDIA COMMONS

Qui ne connaît pas l'épisode biographique de la disparition de la célèbre romancière Agatha Christie ? Sa voiture abandonnée, l'écrivaine volatilisée, la chronique défrayée… Puis sa réapparition, amnésique de tout, onze jours plus tard, dans un hôtel balnéaire d'Harrogate.
Ces onze jours sont une usine à conjectures depuis 1926.

À LIRE AUSSISpécial polar – God Save the Crime ! Enfin une intrigue poursuit l'hypothèse la plus plausible. Celle de la plus romanesque des réactions à l'annonce d'une rupture amoureuse : la fuite, maquillée en disparition. Agatha Christie vient, en effet, de recevoir la demande en divorce de son mari, Archie. Mais, mieux encore, l'histoire nous est contée du point de vue de la maîtresse… Nous voilà dans la peau de la traîtresse, la jeune Nan O'Dea, à la table et dans l'intimité de la femme trompée. C'est inconvenant, vicieux, et tout à fait délectable. Ce roman aurait pu être une romance, un vaudeville ; il s'affirme surtout comme une percée dans un mystère légendaire, et véritable défense d'un cœur brisé. Car, comme l'écrira la reine du crime des années plus tard : « La seule personne qui puisse réellement vous faire du mal, c'est un mari. »

L'affaire Agatha Christie, de Nina de Gramont. Traduit de l'anglais (États-Unis) par Cindy Colin-Kapen (Le Cherche-Midi, 416 p., 22,50 €).

L'extrait qui tue :

Un jour avant
Jeudi 2 décembre 1926

J'avais dit à Archie que ce n'était pas le bon moment pour qu'il quitte sa femme, mais je ne le pensai [...] Lire la suite