En Afrique du Sud, le peuple zoulou couronne son nouveau roi

« C’est un jour historique pour la Nation zouloue », trompette le site d’information IOL. Le roi Misuzulu Zulu, fils de feu Goodwill Zwelithini – décédé du Covid-19 le 12 mars 2021, après 50 ans de règne – a accompli samedi « le rituel de l’entrée dans le kraal [enclos à bétail] royal et sacré » du palais de Nongoma, dans la province sud-africaine du KwaZulu-Natal.

« Cela signifie qu’il a désormais accompli tous les rituels pour occuper le trône de plein-droit », précise le site. Misuzulu était déjà entré dans le kraal dans la nuit de vendredi à samedi, à l’abri des regards, mais la tradition exige qu’il répète l’opération publiquement devant son peuple.

« Dès l’aube, des hommes et des femmes vêtus de costumes traditionnels ont commencé à se rassembler aux abords du palais de marbre » de Nongoma, raconte la Deutsche Welle. Devant « des rangées des guerriers zoulous connus sous le nom d’Amabutho », les femmes « ont chanté et dansé pendant des heures », dans l’attente de voir apparaître le nouveau roi, à sa sortie du kraal.

Chasse au lion

Les rituels du couronnement avaient commencé dès jeudi soir avec une chasse au lion, rapporte le Mail and Guardian. « Vendredi matin, des vidéos ont circulé sur les réseaux sociaux, montrant le monarque, accompagné de guerriers, revenant d’une chasse royale avec la dépouille d’un lion, tué la nuit précédente pour les besoins de la cérémonie », écrit le quotidien.

Le Daily Sun a interrogé l’expert culturel Gugu Mazibuko, qui souligne l’importance symbolique de la chasse au lion et de l’entrée dans le kraal : le roi « est toujours qualifié de ingosyama ou isilo [« lion » ou « bête », en langue zouloue]. C’est pourquoi il doit tuer un lion et revenir avec, comme symbole de son pouvoir et de sa grandeur », explique-t-il. « Quant à l’entrée dans le kraal, elle est très importante car c’est là que le roi est présenté aux anciens et aux ancêtres de la nation ».

La population locale n’était pas la seule à s’être déplacée en masse pour « faire allégeance au nouveau roi », observe The Citizen. « Des personnalités politiques et des représentants des royautés de tout le continent africain » étaient également présentes à Nongoma, notamment la famille royale de l’Eswatini [anciennement Swaziland], à laquelle appartenait la mère de Misuzulu Zulu.

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