Afrique : « Comment financer les infrastructures de manière durable ? »

Pour Akinwumi Adesina, président de la Banque africaine de développement (BAD), « le secteur des infrastructures n'est pas seulement l’affaire de l'État et du secteur public ».   - Credit:NIPAH DENNIS / AFP
Pour Akinwumi Adesina, président de la Banque africaine de développement (BAD), « le secteur des infrastructures n'est pas seulement l’affaire de l'État et du secteur public ». - Credit:NIPAH DENNIS / AFP

Akinwumi Adesina, président de la Banque africaine de développement, affiche un large sourire. En trois jours, l'Africa Investment Forum (AIF), organisé début novembre, a réuni 1 800 participants, des chefs d'État, des investisseurs et des dirigeants d'institutions de toutes sortes. Mais surtout, les deals ont été fructueux : près de 31 milliards de dollars ont été mis sur la table afin de financer les infrastructures, les énergies vertes, l'entrepreneuriat féminin ou encore des projets en lien avec le sport sur le continent. À la tribune de la scène de l'hôtel d'Ivoire d'Abidjan, le président de la Banque africaine de développement (BAD) savoure son succès. « Au Nigeria, nous avons une chanson qui dit “everything na double double” (en fredonnant le célèbre refrain). Eh bien, ici à l'AIF, c'est ce que nous avons fait ! » Six mois après sa dernière édition, totalement virtuelle en raison de la pandémie, la grand-messe organisée par la BAD a donc doublé la mise. Cette année, l'AIF aura mobilisé un total de 63,8 milliards de dollars pour l'Afrique. « Malgré les défis, nous n'avons pas eu peur, nous n'avons ni désespéré ni perdu espoir, a déclaré Akinwumi Adesina lors de la cérémonie de clôture, devant un public conquis. Nous sommes ravis et engagés dans un objectif collectif : transformer l'Afrique. » Un but qui ne sera atteint qu'avec une forte mobilisation du secteur privé, « accélérateur de la croissance africaine », selon lui. Derrière cet optimisme à tou [...] Lire la suite