En Afrique, les États-Unis misent sur la “lutte contre le terrorisme”

Djibouti, Kenya et enfin Angola… Ce 27 septembre, le ministre de la Défense américain a achevé son déplacement en Afrique par une étape à Luanda, détaillent Voice of America Afrique (VOA) et Foreign Policy.

Sur les trois pays visités par Lloyd Austin, deux abritent sur leur sol des bases américaines stratégiques : Djibouti, où se trouve la principale base militaire américaine en Afrique, et le Kenya, avec celle de Manda Bay, près de la frontière somalienne.

Si cette triple visite, note le site du magazine d’analyses internationales, n’a pas fait la une des journaux dans les pays parcourus, il ne faut pas sous-estimer l’importance stratégique de ce voyage. Dans un premier temps, le ministre de la Défense a tenu à rappeler la ligne diplomatique américaine en Afrique, laquelle consiste à ne pas demander aux pays du continent “de choisir leur camp à l’ère de la concurrence entre grandes puissances”.

Des accords de coopération militaire

Dans le viseur de Washington, la Chine et la Russie, qui se déploient économiquement et militairement sur le continent. Les États-Unis tentent ainsi de détourner certains pays africains de l’initiative chinoise dite des “nouvelles routes de la soie”, notamment en offrant des solutions locales de remplacement à ce vaste déploiement économique.

Washington a par exemple investi quelque 250 millions de dollars dans le projet de corridor ferroviaire atlantique de Lobito, qui doit relier l’Angola aux mines de cobalt de la République démocratique du Congo et à la ceinture de cuivre de la Zambie.

Mais surtout, depuis la mort d’Evgueni Prigojine, le chef du groupe Wagner, véritable cheval de Troie de la Russie en Afrique, les États-Unis “se sont empressés de lancer une contre-offensive”, affirme Foreign Policy. Et le message américain est très clair, affirme à VOA l’analyste politique Vincent Kimosop : “La guerre contre le terrorisme est toujours en tête des priorités du gouvernement américain.”

Lors de son déplacement au Kenya, Lloyd Austin a signé un accord de coopération en matière de défense, lequel “semble important”, commente sobrement Foreign Policy. Plus précisément, selon VOA, cet accord de sécurité conclu pour cinq ans porte sur la lutte contre le terrorisme. Et pour ce qui est de l’Angola, affirme encore le site américain, Washington espère fortement que le pays ouest-africain se détournera de la Russie comme fournisseur d’armes et optera pour les armes américaines.

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