Affaire Vicherat à Sciences Po : « On ne peut pas pousser vers la sortie un directeur qui n’a commis aucune faute ! »

La garde à vue du directeur de Sciences Po Paris Mathias Vicherat, pour des soupçons de violences conjugales, a plongé l’école dans une crise profonde.  - Credit:THOMAS SAMSON / AFP
La garde à vue du directeur de Sciences Po Paris Mathias Vicherat, pour des soupçons de violences conjugales, a plongé l’école dans une crise profonde. - Credit:THOMAS SAMSON / AFP

La garde à vue du directeur de Sciences Po Paris, le 3 décembre dernier, pour des soupçons de violences conjugales, a plongé l'école qui forme une partie de l'élite du pays dans une crise profonde. Bien que Mathias Vicherat soit sorti du commissariat sans qu'aucune plainte n'ait été déposée contre lui, de nombreux étudiants ont réclamé sa démission avec force manifestations et affiches. Sous pression, l'énarque, ancien cadre dirigeant de Danone et de la SNCF, qui avait fait de la lutte contre les violences faites aux femmes l'une des priorités de son mandat commencé il y a deux ans, a proposé sa « mise en retrait provisoire » au nom du « devoir d'exemplarité ».

Cette mise en retrait a été validée dans la foulée par la Fondation nationale des sciences politiques, qui chapeaute l'établissement. Enseignant à Sciences Po Paris de longue date, camarade de promotion à l'ENA de Mathias Vicherat, puis collègue de ce dernier à la Mairie de Paris sous Bertrand Delanoë, le communicant Gaspard Gantzer veut aujourd'hui prendre sa défense. Entretien.

Le Point : Vous enseignez à Sciences Po Paris et connaissez son directeur depuis les bancs de l'ENA, où vous étiez d'ailleurs en même temps qu'Emmanuel Macron. Que vous inspire l'affaire Vicherat ?

Gaspard Gantzer : Au départ, évidemment, j'ai été surpris. Mathias Vicherat est un ami, je le fréquente depuis une vingtaine d'années. Je me suis demandé ce qui avait bien pu se passer. Et puis, quand j'ai lu son communiqué de pres [...] Lire la suite