Yahoo Actualités Affaire Pogba: les racketteurs avaient dépensé plus de 50.000 euros au magasin Adidas des Champs-Élysées
Dans un documentaire sur l'affaire des extorsions visant Paul Pogba, diffusé le 13 juin, la chaîne L'Équipe revient sur un des éléments de l'enquête les plus stupéfiants: celui des achats faits par les racketteurs à l'Adidas Store des Champs-Élysées. Le travail des enquêteurs a permis de découvrir que des proches du footballeur ont profité d'une clause dans un contrat pour acheter 633 articles dans la boutique. Montant des emplettes: 57.227 euros.
Sponsorisé par Adidas, Paul Pogba pouvait obtenir gratuitement des articles dans cette boutique. Lorsque l'affaire avait éclaté, BFMTV avait notamment révélé que le milieu de terrain disposait d'un plafond de 30.000 euros pour ce type d'achats et qu'il avait été forcé de régler la différence lorsque les rayons avaient été "dévalisés", un terme employé par le directeur de la boutique lors de son audition par la police.
Investigations terminées
Les proches en question sont notamment Machikour K. et Adama C.. Tous deux ont été mis en examen, comme quatre autres personnes, dont Mathias Pogba, frère aîné du footballeur vedette, dans cette affaire qui a éclaté en août 2022.
Adama est un ami d'enfance de Paul Pogba. Il avait été arrêté en mars 2023 après avoir été recherché durant plusieurs mois par la justice française. Il est soupçonné d'avoir orchestré la séquestration du footballeur, survenue en mars 2022. Lors de cette soirée survenue en banlieue parisienne, deux braqueurs non identifiés avaient réclamé 13 millions d'euros au joueur. Trois amis d'enfance et deux vieilles connaissances étaient sur les lieux.
La juge d'instruction chargée de l'enquête a terminé ses investigations fin mai, avait affirmé l'AFP. Il revient désormais au parquet de prendre ses réquisitions pour les six mis en examen, dont l'un est encore en détention provisoire. Mathias Pogba, qui a été remis en liberté, est soupçonné d'avoir fourni une aide active pour convaincre son frère de payer les braqueurs.
