Affaire Michel Combes, une autodiscipline à améliorer

Michel Combes, le 7 mai 2013 à Paris.

La polémique n'est pas éteinte sur la légitimité des indemnités astronomiques accordées à l'ancien directeur général d'Alcatel-Lucent. Sont notamment en cause une clause de non-concurrence et les rémunérations liées à la performance.

La révélation des primes de départ pharaoniques (13,7 millions d’euros) attribuées par Alcatel-Lucent à son ex-directeur général Michel Combes avait jeté un doute sérieux sur l’esprit de responsabilité des top managers français en matière de rémunération. Et relancé la polémique sur la nécessité d’encadrer par la loi des prébendes, moralement scandaleux et économiquement injustifiés. Sous la pression de ses pairs inquiets d’un possible retour de bâton législatif, l’état-major de l’équipementier télécoms a, jeudi, revu sa copie dans un sens plus conforme aux règles de bonne conduite patronales formalisées par le code Afep-Medef. Le résultat de ce surcroît de rigueur est spectaculaire : Combes ne peut plus prétendre qu’à un maximum de 7,9 millions d’euros sur trois ans. Soit près de moitié moins que le pactole initial.

Cette opération main propre va-t-elle éteindre les critiques ? Rien n’est moins sûr. Le porte-parole du gouvernement, Stéphane Le Foll, l’a fait savoir ce vendredi : «Je note que 50 % du chemin a été fait», a indiqué le ministre, en marge d’une visite du chef de l’Etat dans le Loir-et-Cher. Il y a certainement encore à ajuster ces sommes, à consentir un nouvel effort.»

C’est qu’à y regarder de plus près, la prime accordée est encore beaucoup trop généreuse au regard des règles soumises aux actionnaires d’Alcatel. Jeudi, le conseil d’administration d’Alcatel a fait valoir que «les éléments de rémunération pluriannuelle [de Combes] constituent des droits acquis de rémunération passée, présentés aux dernières assemblées générales de l’entreprise». L’ennui, c’est que le dernier document de référence de l’entreprise qui détaille sur plus de six pages les éléments en question dit tout autre chose. Ainsi des «unités de (...)

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