Affaire Kevin et Leslie : le procès du père de Kevin s’ouvre ce 2 juin

Affaire Kevin et Leslie : le procès de Guy Trompat, père de Kevin s’ouvre ce 2 juin (Photo de Guy Trompat au centre lors de la marche blanche le 12 mars 2023 en hommage à son fils Kevin assassiné)
Affaire Kevin et Leslie : le procès de Guy Trompat, père de Kevin s’ouvre ce 2 juin (Photo de Guy Trompat au centre lors de la marche blanche le 12 mars 2023 en hommage à son fils Kevin assassiné)

JUSTICE - Guy Trompat, qui avait été placé en détention provisoire le 4 mai pour « instigations à l’assassinat » contre des suspects du meurtre de son fils Kevin, retrouvé mort avec sa compagne Leslie Hoorelbeke début mars, va faire face à la justice ce vendredi 2 juin.

Le procès de cet homme âgé de 50 ans, placé en garde à vue le 3 mai et présenté en comparution immédiate le lendemain devant le tribunal correctionnel, a été renvoyé, à sa demande, à ce vendredi. Dans l’attente de cette nouvelle audience, Guy Trompat a été incarcéré au centre pénitentiaire de Vivonne (Vienne), a précisé à l’AFP son avocat Me Ambroise Garlopeau.

Il s’agit d’une affaire parallèle à l’enquête menée par le parquet de Poitiers sur les « disparus des Deux-Sèvres », Leslie Hoorelbeke, 22 ans, et Kevin Trompat, 21 ans, retrouvés morts en Charente-Maritime les 3 et 4 mars, après trois mois d’incertitude.

Se faire justice lui-même

Dans ce dossier, initialement ouvert à Niort après la disparition du couple fin novembre dans les Deux-Sèvres et transféré fin décembre au pôle d’instruction criminelle de Poitiers, cinq jeunes hommes ont été mis en examen, notamment pour « assassinats », et placés en détention provisoire.

Guy Trompat est poursuivi pour « des menaces de mort matérialisées par écrit, image ou tout autre objet en récidive » et encourt une peine de 10 ans d’emprisonnement, selon le parquet.

« Il lui est notamment reproché d’avoir proféré des menaces de mort à l’encontre des personnes mises en examen dans le dossier lié à la disparition de son fils et d’avoir offert une somme d’argent à quiconque les tuerait eux ou leurs proches, via les réseaux sociaux. Cette proposition aurait été relayée dans différents établissements pénitentiaires et aurait été suivie de la diffusion des photographies des personnes visées », a expliqué le procureur de la République de Niort Julien Wattebled dans un communiqué.

« C’est insurmontable. Ils ont détruit des vies »

Kevin Trompat et Leslie Hoorelbeke ont été tués par des coups portés à l’aide d’un « objet contondant », selon le parquet de Poitiers, qui a évoqué une « déception sentimentale et/ou des dettes financières » comme mobiles possibles des suspects.

Au moment de la disparition de son fils et de la petite amie de ce dernier, Guy Trompat était incarcéré pour « violences volontaires ».

Après la découverte des corps, il avait organisé le 12 mars une marche blanche en hommage aux deux victimes, réclamant que « justice soit faite ». « C’est insurmontable. Ils ont détruit des vies, détruit ma vie. Je ne pourrai pas vivre sans mon fils », avait-il dit à des journalistes.

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