Affaire du Capitole : Trump plaide non coupable

L'ex-président Donald Trump a plaidé jeudi à Washington non coupable de complot contre les institutions américaines, deux jours après avoir été inculpé pour ses tentatives d'inverser les résultats de la présidentielle de 2020.

Juste avant son arrivée, Il a accusé son adversaire et successeur démocrate Joe Biden d'être à la manœuvre derrière ces nouvelles poursuites judiciaires. "Les démocrates ne veulent pas faire campagne face à moi, sinon ils n'auraient pas recours à cette instrumentalisation sans précédent de la justice", a écrit le républicain sur sa plateforme Truth Social.

"Les présidents ne sont pas des rois", pouvait-on lire sur une pancarte brandie par un manifestant aux environs du tribunal. Cette phrase a été prononcée par la juge en novembre 2021 pour rejeter une demande de M. Trump de bloquer la divulgation d'informations sur ses agissements lors de l'assaut du Capitole, le siège du Congrès américain, le 6 janvier 2021.

"Je vais maintenant à Washington en vue d'être arrêté pour avoir contesté une élection frauduleuse, truquée et volée. C'est un grand honneur parce que je me fais arrêter pour vous", a-t-il écrit quelques heures plus tard à l'intention de ses partisans.

L'acte d'accusation de 45 pages publié mardi, qui fait notamment état d'un "projet criminel", reproche à Donald Trump d'avoir sapé les fondements de la démocratie américaine en tentant d'altérer le processus de comptabilisation des suffrages de plus de 150 millions d'Américains, des inculpations inédites et d'autant plus graves qu'il était alors président en exercice.

Quelles conséquences ?

A contrario, les deux précédentes poursuites pénales engagées contre lui cette année, pour des fraudes comptables liées à l'achat du silence d'une actrice de films X, et pour avoir compromis la sécurité nationale par sa supposée désinvolture dans le traitement de documents classifiés, portent respectivement sur la période précédant et suivant son mandat.

Les conséquences de cette inculpation sur sa candidature restent donc à déterminer.

"Je n'ai plus besoin que d'une inculpation pour assurer mon élection!", a par ailleurs ironisé le grand favori des primaires républicaines. Selon un sondage New York Times/Siena College publié lundi, il devance de 37 points son rival le mieux placé, le gouverneur de Floride (sud-est) Ron DeSantis.

A chacun de ses nouveaux tracas judiciaires, il crie à l'"instrumentalisation politique" de la justice pour l'empêcher de se présenter à l'élection présidentielle de 2024.

Malgré les poursuites qui s'accumulent, Donald Trump reste l'immense favori à l'investiture républicaine et creuse même l'écart avec le numéro 2, le gouverneur de Floride Ron DeSantis, qui enchaîne les faux pas depuis le début de sa campagne. Selon un sondage New York Times/Siena College publié lundi, l'ex-président le devance désormais de 37 points.