Affaire Céline : quand la famille se rebiffe

Louis Ferdinand Céline.  - Credit:Keystone Pictures USA / MAXPPP
Louis Ferdinand Céline. - Credit:Keystone Pictures USA / MAXPPP

Un an après la parution de trois œuvres inédites de Louis-Ferdinand Céline, les descendants de l'écrivain se rebiffent. Ses deux petites-filles et cinq de ses arrière-petits-enfants intentent un procès à Gallimard et aux deux ayants droit de l'auteur du Voyage au bout de la nuit, l'avocat François Gibault et Véronique Robert-Chauvin, qui furent tous deux proches de la veuve de Céline, Lucette Destouches.

Dans l'assignation devant le tribunal judiciaire de Nanterre (Hauts-de-Seine) qui leur a été délivrée, et que Le Point a pu consulter (une première audience a été fixée le 4 septembre), la famille de l'écrivain dénonce, après la parution de Guerre, Londres et La Volonté du roi Krogold, une « violation manifeste » du droit moral sur l'œuvre de leur aïeul, dont ils revendiquent le plein exercice.

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Colette, fille unique de Céline – leur mère et grand-mère –, a refusé la succession à la mort de Céline, de même que son époux, Yves Turpin, qui y a renoncé au nom de leurs cinq enfants. « Mais en l'absence d'exécuteur testamentaire, le droit de divulgation (de l'œuvre d'un auteur) revient en priorité aux descendants, la loi est très claire sur ce point, le droit est là-dessus implacable », plaide leur avocate, Me Claire Simonin. « À aucun moment, Colette n'a renoncé expressément au droit moral sur l'œuvre de son père. Gallimard et ses deux ayants droit auraient dû se rapprocher de la famille, avant de [...] Lire la suite