Yahoo Actualités Les adolescents sentent la chèvre, et c’est la science qui le dit
Plus prononcée en “fromage fort, moisi et chèvre”. Voici la particularité de l’odeur des adolescents, décrite par The New York Times. Celle des enfants plus jeunes serait plus fleurie. C’est le résultat d’une petite étude dont les résultats viennent d’être publiés dans Communications Chemistry. Les chercheurs de l’université Friedrich-Alexander d’Erlangen-Nuremberg et de l’université technique de Dresde, en Allemagne, ne cherchaient pas tant à savoir si les uns sentaient moins bon que les autres qu’à caractériser leur odeur. Ce faisant, ils ont répondu à la première question.
Dans leur expérience, ils ont analysé des carrés de coton cousus au niveau des aisselles des tee-shirts ou de bodys de 18 enfants et 18 adolescents qui avaient passé toute une nuit avec. “Les échantillons des jeunes enfants contenaient pour la plupart les mêmes composants chimiques que les échantillons des adolescents”, révèle le journal américain.
“L’odeur corporelle est un mélange complexe de composés volatils produits par la transpiration et le sébum et transformés par les bactéries de la peau ou d’autres composés de l’air.”
Or, à partir de l’adolescence, la production de sébum, c’est-à-dire la substance grasse sécrétée par les follicules pileux, augmente beaucoup. Les chercheurs n’ont pas été surpris de retrouver des acides carboxyliques, caractéristiques du sébum, dont “des substances au parfum de moisi, de fromage et de chèvre, ainsi que d’autres aux arômes moins agressifs”, détaille le New York Times.
Les chimistes spécialistes des odeurs ont aussi identifié deux composants dans les échantillons des adolescents, absents de ceux des enfants : ce sont des stéroïdes, l’un apportant une touche de bois de santal et de musc, l’autre véhiculant également une odeur de musc, mais aussi de sueur et d’urine.
D’après les scientifiques qui ont mené l’étude, “combinés ensemble, les deux stéroïdes musqués et les taux élevés d’acides carboxyliques pourraient expliquer pourquoi l’odeur des adolescents peut être rebutante”.
[...] Lire la suite sur Courrier international
