Addictions : pour certains Marocains, le ramadan est aussi une période de sevrage

Le mois de ramadan entre dans sa troisième semaine. Au-delà du caractère religieux de ce mois où l’on se prive de boire et de manger de l’aube jusqu’au coucher du soleil, le ramadan est l’occasion pour certains de lever le pied sur les addictions, notamment pour la drogue, l’alcool ou le tabac, explique TelQuel. Selon le site d’information marocain, chaque année, à quelques semaines du début du mois sacré pour les musulmans, beaucoup prennent des résolutions pour en finir ou diminuer leur consommation de tabac, d’alcool ou de drogues.

Certains Marocains commencent leur abstinence bien avant le début du mois de ramadan, décrit le journal. En effet, selon certaines croyances bien ancrées, le jeûne n’est pas conforme si la dernière consommation d’alcool date de moins de quarante jours. Une règle qui n’est pas mentionnée dans le Coran, l’alcool étant théoriquement interdit dans l’islam. “Je pense que c’est mieux pour entrer dans cette atmosphère spirituelle et se préparer à jeûner”, estime Ghizlane Taïbi, rédactrice en chef à la télévision marocaine 2M et chercheuse en théologie.

Premier pas… ou parenthèse

Saad Oukili Idrissi, psychiatre et addictologue, reconnaît que le jeûne peut “aider à vaincre les addictions” et “réduire les envies et les symptômes de sevrage”. Mais ces bonnes résolutions restent souvent des vœux pieux. “Même si le ramadan est un premier pas, ce n’est bien souvent qu’une parenthèse et le sevrage n’est que provisoire”, note TelQuel. Le docteur Oukili Idrissi recommande à ceux qui veulent vraiment en finir avec une addiction de continuer à travailler avec des professionnels de santé. “L’addiction, rappelle-t-il, est une maladie.”

Selon les derniers chiffres disponibles fournis par le Conseil économique, social et environnemental (CESE) marocain, le royaume compte 6 millions de fumeurs de cigarettes (pour une population de 37 millions d’habitants). Toujours selon la même source, la dépendance aux drogues concerne près de 3 % de population, l’abus d’alcool 2 % et la dépendance alcoolique 1,4 %.

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