Accident de bus à Venise en Italie : Victimes, chauffeur... Ce que l’on sait de ce drame qui a fait au moins 21 morts

ACCIDENT - Giorgia Meloni a exprimé ses plus « sincères condoléances ». Ce mardi 3 octobre dans la soirée à Venise, un bus transportant des touristes a basculé vers 19h30, par-dessus la rambarde d’un pont à Venise et a fait une chute de près de 30 mètres avant de prendre feu.

L’accident a eu lieu précisément entre Mestre et Marghera, deux localités sur la terre ferme faisant partie de la commune de Venise et donnant sur sa célèbre lagune.

« Le bilan, provisoire, fait état d’au moins 21 victimes et de plus de 20 personnes hospitalisées, dont beaucoup sont dans un état très grave », a annoncé Luca Zaia, le gouverneur de la région Vénétie, dont Venise est la capitale, déplorant « une tragédie aux proportions énormes ».

Le parquet de Venise a ouvert une enquête et devrait se pencher prochainement sur les images de vidéosurveillance.

Le maire de ville a immédiatement décrété un deuil dans toute la commune. « Une immense tragédie a frappé notre communauté ce soir. J’ai immédiatement ordonné à la ville de se mettre en deuil, à la mémoire des nombreuses victimes qui se trouvaient à bord du bus tombé. Une scène apocalyptique, il n’y a pas de mots », a écrit Le maire de Venise Luigi Brugnaro sur X.

• Ce que l’on sait des victimes

Parmi les victimes se trouvent des touristes ukrainiens mais aussi des Allemands et des Français, selon l’agence Ansa. Pour l’instant le Quai d’Orsay n’a pas donné de précisions, l’identification des corps est toujours en cours,

Outre la vingtaine de morts, l’accident a fait 15 blessés dont cinq graves. Sitôt l’accident déclaré, les hôpitaux de la région se sont mis sous le régime d’alerte. Les blessés ont été répartis dans les hôpitaux de Mestre, Dolo, Mirano, Trévise et Padoue.

« Extraire les gens du bus a été très compliqué », en raison des batteries électriques du véhicule a notamment expliqué le commandant provincial des pompiers, Mauro Luongo. Et d’ajouter que le bus « était assez plein : nous avons compté 39 personnes dont quelques mineurs ».

Une morgue de fortune avait été organisée avec des draps blancs sur le site de l’accident relèvent plusieurs médias italiens. Ils ont fini par être évacués en fin de nuit indique Sky Italia. Selon Ansa, le patriarche catholique de Venise, Francesso Moraglia, avait fait le déplacement sur place pour bénir les dépouilles des victimes décédées.

Comme le révèle La Stampa, de nombreux voyageurs étaient logés dans un camping non loin, sauf que ce dernier n’a pas tenu un registre à jour des clients qui prenaient ce bus. Ce dernier effectuait la navette entre le centre de Venise et le camping.

Un point d’accueil avec des psychologues et des psychiatres a été installé dans un hôpital voisin pour apporter un soutien aux familles des victimes.

• Ce que l’on sait de l’accident

Le bus au cœur de l’accident était un véhicule hybride - électrique/méthane. Les pompiers ont donc dû attendre d’avoir maîtrisé le feu et que les batteries refroidissent avant de pouvoir le déplacer du site. L’opération a été effectuée au petit matin avec deux grues, indiquent les médias italiens.

Selon le quotidien Il Corriere della Sera, le bus de ligne est sorti de sa voie de circulation sur le pont, a défoncé le rail de sécurité et est tombé d’une hauteur d’une dizaine de mètres près des voies ferrées situées en contrebas.

Le ministre de l’Intérieur Matteo Piantedosi a déclaré que « le facteur aggravant a été l’alimentation au méthane (du véhicule), donc le feu s’est propagé rapidement ». « Le bilan est tragique et dramatique mais je crains qu’il ne monte », a-t-il dit au journal télévisé de la chaîne publique Rai1.

• Qui était le chauffeur

Pour expliquer cet accident, le vice-Premier ministre Matteo Salvini, également ministre des Transports, a évoqué sur la chaîne Rete4 « l’hypothèse d’un malaise du chauffeur ». Alberto Rizzotto, 40 ans, est mort avec ses passagers. Il avait posté un message sur Facebook indiquant qu’il faisait la navette avec Venise, peu avant de prendre le volant.

Habitant de Tezze di Vazzola, il était employé de Martini Bus, une entreprise qui avait loué le véhicule à l’entreprise « La Linea ». Au moment de l’accident, le chauffeur avait récupéré les touristes dans le centre historique et les ramenait au camping de Marghera. Il avait commencé à travailler 90 minutes avant le drame. « Le bus était neuf et il était bon » a déclaré Massimo Fiorese, PDG de « La Linea ».

• Route, trajectoire : toutes les pistes sur la table

Pour le moment, aucune piste ne se détache clairement. La police va notamment devoir vérifier la trajectoire du bus, les éventuels signes de freinage, ou encore l’état de la chaussée. Pour le moment la circulation était encore largement perturbée ce mercredi matin pour permettre aux secours et forces de l’ordre de travailler.

« Sur une telle artère il y a beaucoup de caméras. Elles nous aideront à faire la lumière sur les causes de l’accident. L’heure est maintenant aux pleurs et à la douleur. Mais il faudra ensuite clarifier les origines de l’accident car quiconque a perdu un proche a le droit de connaître la vérité », a insisté le président de la Région Vénétie.

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