Aaron Rodgers, star de NFL, pourrait être vice-président de Robert Kennedy et ça électrise la campagne américaine

Aaron Rodgers, ici le 13 décembre 2023, pourrait devenir le vice-président de Robert F. Kennedy pour l’élection présidentielle américaine 2024.
MEGAN BRIGGS / Getty Images via AFP Aaron Rodgers, ici le 13 décembre 2023, pourrait devenir le vice-président de Robert F. Kennedy pour l’élection présidentielle américaine 2024.

ÉTATS-UNIS - Des terrains de football américain à la Maison Blanche, il n’y a parfois qu’un pas. La preuve avec le joueur Aaron Rodgers, qui est en haut de la liste des « vice-présidentiables » du candidat indépendant Robert F. Kennedy Jr pour la présidentielle 2024. Mais le profil de l’athlète suscite le débat aux États-Unis, et pas en raison de ses performances sportives.

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Robert F. Kennedy Jr est le neveu du président assassiné John F. Kennedy et le fils du candidat à la présidentielle de 1968, lui aussi assassiné, Robert Kennedy. Comme chaque candidat à l’élection suprême, Robert F. Kennedy Jr doit choisir un vice-président pour présenter un « ticket » à l’élection. Pour l’élection de novembre prochain, Joe Biden a choisi Kamala Harris comme en 2020, tandis que Donald Trump entretient le mystère autour de son choix. Seule certitude : pas question pour lui de reprendre Mike Pence, qui lui a retiré son soutien après l’attaque du Capitole.

À huit mois de l’élection présidentielle, les spéculations vont bon train pour les candidats qui n’ont pas encore de partenaire. Le cas Robert F. Kennedy Jr n’échappe pas à cette règle. Il est d’autant plus scruté que son nom de famille lui permet d’avoir un certain écho auprès des Américains et notamment ceux qui rejettent Donald Trump. Au point de perturber semer la zizanie dans le duel annoncé entre Trump et Biden ?

Propos complotistes en série

Quoi qu’il en soit, Robert F. Kennedy Jr a confirmé au New York Times mardi 13 mars qu’Aaron Rodgers faisait partie des noms qu’il considérait pour le job. Il a affirmé être en discussion « presque constante » depuis un mois avec le quarterback de 40 ans.

Ce dernier est une véritable star aux États-Unis. Élu quatre fois meilleur joueur de NFL dans sa carrière sportive, il est aussi vainqueur du Super Bowl avec les Green Bay Packers en 2011 et était le grand rival de Tom Brady. Il est néanmoins cantonné au banc de touche depuis une blessure au talon d’Achille, et est censé retrouver son équipe des New York Jets à l’automne.

Mais si l’Amérique disserte sur son cas depuis trois jours, ce n’est pas en raison de ses qualités sportives. C’est en raison de ses prises de position (très) controversées, qui reflètent d’ailleurs celles de Robert F. Kennedy. Un article de CNN a eu beaucoup d’écho. Il affirme qu’en 2013, Aaron Rodgers a remis en cause la tuerie de l’école Sandy Hook, qui a fait 26 morts dont 20 enfants.

Ses propos sur Sandy Hook ont choqué

C’est l’une des pires tueries de l’histoire des États-Unis. Pourtant, les théories complotistes sont nombreuses à ce sujet. Une figure de l’extrême droite, Alex Jones, a d’ailleurs été condamnée à 45 millions de dollars de dommages et intérêts en 2022 pour « désinformations et mensonges » après avoir nié le massacre.

Aaron Rodgers aurait pour sa part déclaré, lors d’une conversation privée à laquelle une journaliste de CNN a assisté, que la tuerie a été montée de toutes pièces par le gouvernement. Selon lui, les parents meurtris et les victimes étaient « des acteurs ». Après la publication de cet article, le footballeur a démenti les informations de la chaîne dans un tweet publié ce jeudi 14 mars.

Le sportif est habitué à tenir des propos farfelus. Pendant le Covid-19, il avait refusé de se faire vacciner car il était soi-disant immunisé et allergique aux vaccins à base d’ARN. Face à la tourmente, il avait même dû s’excuser auprès de sa fiancée qui venait de le quitter, l’actrice Shailene Woodley. Comme le rapporte USA Today, il a également partagé des théories complotistes concernant la mort de son oncle en 1963 dans le podcast Look Into It. Dans un épisode de la série Hard Knocks sur la NFL diffusé il y a quelques mois, il a également assuré avoir vu des ovnis en 2005.

Un profil qui divise, comme RFK

La liste ne s’arrête pas là. En janvier, il affirmait que le comédien Jimmy Kimmel du Late Night Show pouvait s’inquiéter de la sortie des documents inédits sur l’affaire Jeffrey Epstein. Censés révéler des noms de complices du prédateur sexuel, ces documents n’ont en fait rien révélé du tout. Et Jimmy Kimmel a menacé de porter plainte contre Aaron Rodgers.

Tous ces propos n’effraient pas Robert F. Kennedy Jr, dont les déclarations controversées sont aussi régulièrement relayées dans les médias. Avocat spécialiste de l’environnement, il a tenu des propos complotistes sur le Covid ou encore sur la 5G, au point d’être lâché par son illustre famille. Face à la polémique Sandy Hook déclenchée par son potentiel colistier, son équipe de campagne a tenu à préciser que RFK qualifiait le massacre d’« horrible tragédie ». La polémique coûtera-t-elle son poste au quarterback ? Réponse le 26 mars.

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