"60% du temps dans mon bureau": un céréalier de l'Oise réclame "une simplification administrative"

"60% du temps dans mon bureau": un céréalier de l'Oise réclame "une simplification administrative"

En attendant les mesures gouvernementales pour répondre à leur colère, les agriculteurs se rapprochent ce vendredi 26 janvier de la capitale. Alors que des barrages filtrants et des opérations escargot sont attendus dans la région francilienne dès 14 heures, des points de blocage subsistent, comme celui de l'A16, dans l'Oise.

"Nous avons beaucoup d'attentes mais nous avons peur qu'elles ne soient pas efficaces. Il va falloir qu'on maintienne la pression. Notre objectif est d'aller à Paris", témoigne au micro de BFMTV Frédéric, céréalier.

À titre personnel, il réclame en premier lieu "une simplification administrative". "Je m'aperçois que je passe 60% de mon temps dans mon bureau et 40% sur le tracteur, ce qui n'est pas logique. Mon métier est de cultiver la terre", souligne-t-il.

"J'ai 50 ans, j'ai encore 15 ans de boulot à faire et je me demande si je vais pouvoir transmettre mon exploitation à mes enfants."

Le GNR au cœur des annonces gouvernementales

Gabriel Attal, attendu en Haute-Garonne dans l'après-midi, doit faire de premières annonces. Selon les pistes étudiées par le gouvernement, la principale devrait porter sur le gazole non routier (GNR). Le GNR bénéficie d'une fiscalité allégée par rapport aux carburants achetés par les automobilistes ou les routiers et sa hausse prévue de taxation alimente la colère des agriculteurs.

Les agriculteurs obtiennent en plus un remboursement partiel de la taxe intérieure sur les produits énergétiques (TICPE) pour l'achat de GNR. Ils doivent pour cela faire une déclaration auprès de l'administration, accompagnée des factures, souvent en fin d'année.

À très court terme, le gouvernement étudie donc la possibilité de permettre aux agriculteurs de bénéficier du remboursement de la TICPE dès février de l'année concernée, sur le modèle du crédit d’impôt pour garde d’enfant. Ce remboursement serait à hauteur de 75% du montant total à rembourser.

Article original publié sur BFMTV.com