56 ans après, le regard lancé à la fin de ce film est toujours aussi émouvant
Fasciné par les rudes valeurs de la Frontière et le code moral fruste de ses pionniers et ses hors-la-loi, Sam Peckinpah s'attachait dans La Horde sauvage à dépeindre le crépuscule d'un âge héroïque, l'errance pathétique et convulsive de ses derniers survivants, dans un univers qui n'était plus à leur mesure.
Pour s'achever dans un étourdissant maëlstrom de violence, un bain de sang final aux allures de cérémonial funèbre au ralenti, qui n'était pas seulement une complaisance esthétique, mais la transfiguration lyrique de la nostalgie du cinéaste pour un Ouest agonisant et sa tendresse envers ceux qu'il appelait "les perdants".
Si son chef-d'oeuvre fut considéré comme la réponse définitive d'Hollywood à la vague des westerns transalpins et leur violence décomplexée, Arthur Penn avait pourtant grillé la politesse deux ans auparavant avec une oeuvre qui a marqué sa génération, avatar de ce que l'on appellera le Nouvel Hollywood : Bonnie & Clyde.
Dans une Amérique exsangue et ravagée par les effets dévastateurs de la crise de 1929 qui n'en finit pas, cette odyssée sanglante de Bonnie Parker et de Clyde Barrow, sortie en 1967, trouvait un écho particulièrement vivace dans les grands mouvements contestataires des années 60, liés aux protestations contre la guerre du Viêtnam.
Si le véritable couple de gangsters -sans grande envergure en réalité- su soig…
42 ans après, on ne s'est toujours pas remis de la fin déchirante de ce chef-d'œuvre
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