Il y a 47 000 ans naissaient les premiers bébés issus de la rencontre entre Neandertal et Sapiens

La question des amours entre l’homme de Néandertal et Homo sapiens est d’autant plus intrigante que beaucoup d’êtres humains possèdent aujourd’hui des gènes hérités d’Homo neanderthalensis. Une étude disponible en prépublication, ce qui signifie qu’elle n’a pas encore été relue par d’autres chercheurs, estime que les premiers bébés issus de relations sexuelles mixtes et qui nous ont légué leurs gènes sont nés il y a environ 47 000 ans.

Dans un article grand public, Science explique que, selon Priya Moorjani, généticienne à l’université de Californie à Berkeley, aux États-Unis, et ses collègues, “l’ADN de Neandertal des individus d’aujourd’hui provient d’une seule période prolongée de mélanges qui a commencé il y a environ 47 000 ans”.

Le magazine américain rappelle que l’ancêtre de Sapiens et celui de Néandertal ont divergé il y a 500 000 ans : le premier vivait en Afrique et le second en Europe et en Asie. “Des accouplements se sont probablement produits il y a 100 000 ans ou même avant, quand quelques premiers hommes modernes, tels des pionniers, ont tenté des voyages hors d’Afrique”, écrit Science. Mais ces premières rencontres n’ont pas laissé de trace dans notre génome. Probablement à cause de “la sélection naturelle, le hasard ou la disparition totale de certaines lignées”.

En revanche, une période plus récente a été identifiée grâce au décryptage des génomes de 59 Homo sapiens anciens ayant vécu sur Terre il y a 45 000 à 2 200 ans et de 275 êtres humains d’aujourd’hui. En recherchant systématiquement les régions de l’ADN héritées de Neandertal et en observant l’évolution de ces gènes, les chercheurs ont “estimé approximativement combien de générations avaient dû se succéder pour que les génomes divergent de la façon dont cela s’est produit”. Ils ont ainsi remonté le temps pour conclure que les premières rencontres ayant laissé des traces génétiques s’étaient produites il y a 47 000 ans, et qu’il y aurait eu des accouplements réguliers pendant six à sept mille ans.

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