3 histoires de sciences pour Halloween

Quels sont les points communs entre Frau Toffea, William Burke et le docteur Jekyll ? Tous trois sont aujourd'hui à l'honneur, héros de leurs histoires, dans ce format spécial Halloween...

Halloween... Cette fête, désormais installée en France, nous vient d’anciens rituels celtes. Largement reprise et exploitée par la communauté anglo-saxonne, elle consiste désormais à frissonner au contact de l'étrange et du bizarre, via un film d’horreur, une histoire qui fait peur... ou cette plongée proposée par Sciences et Avenir au coeur du folklore européen. Vous y (re)découvrirez trois récits dont chacun d'entre eux dévoile un aspect différent de la société de son temps, et de sa relation à la science.

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1) Une danse macabre

Strasbourg 1518. Une femme marche seule dans les rues du centre-ville. Le Rhin s’écoule tranquillement, emportant dans ses eaux des enfants abandonnés par leurs parents, faute de nourriture. Les récoltes ont été dures et maigres. La peste fait des ravages parmi les habitants de l’Europe, qui se confinent. La femme est désespérée. Elle marche mais ses pas se font d’un seul coup plus… rythmés. Ses bras se lèvent vers le ciel. Elle continue d’avancer dans les rues de sa chère Strasbourg. Mais elle le fait en sautillant. Timidement d’abord. Franchement ensuite. Elle saute, tournoie, bondit, plus haut, plus loin, sa cadence est insoutenable.

Bientôt elle danse dans la cité, le regard vide et vague. On tente de l’arrêter, certains la pensent aliénée, d’autres la traitent de possédée. Qu'importe, elle emporte dans sa transe d’autres habitants qui se meuvent de conserve, faisant fi des convenances.

Frau Toffea – car c’est son nom, celui du patient zéro, notifié dans les archives strasbourgeoises - et des dizaines de Strasbourgeois sont rapidement regroupés sur différentes places de la ville. C’est un bal tragique qui a lieu avec des personnes épuisés. Ils ne dorment pas, leurs membres sont ensanglantés... Beaucoup meurent de fatigue, s’écroulant sur les pavés.

Du côté des autorités, on s’affole : et si un Saint les avait punis pour leurs péchés [...]

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