Dans 250 millions d’années, la Terre sera un énorme continent (mais vous n’allez pas l’aimer)

Notre Terre dans 250 millions d’années (illustration). 
Crédit : Alex Farnsworth et Chris Scotese
Alex Farnsworth et Chris Scotese Notre Terre dans 250 millions d’années (illustration). Crédit : Alex Farnsworth et Chris Scotese

PLANÈTE - La Pangée, vous connaissez certainement. Mais la Pangea Ultima, ou Pangée prochaine, celle-là est un peu moins célèbre : c’est pourtant notre avenir à tous. À un horizon lointain, très lointain (250 millions d’années quand même), la dérive continentale les aura conduits droit les uns dans les autres. Ils auront alors reconstruit un seul et même continent, comme aux origines. Mais n’espérez pas que vos descendants puisse y faire de vieux os…

Comme le décrit une étude parue dans la revue Nature, cette version future de notre Terre n’est en effet guère accueillante pour Homo Sapiens. L’air, en particulier, ne sera plus adapté à son organisme, avec des températures dépassant allègrement les 40 degrés, et surtout une atmosphère au sol saturée de CO2. Un surplus de dioxyde de carbone qui, pour une fois, n’aura rien à voir avec les « bagnoles » tant aimées par le président Macron.

Volcans, déserts et CO2

Ainsi, expliquent les chercheurs, le rapprochement des continents ne se fera pas en douceur. Avec le mouvement des plaques continentales s’écrasant les unes contre les autres, l’activité volcanique aura connu dans les milliers d’années qui précèdent, une activité intense. De gigantesques volcans, crachant dans l’atmosphère « d’énormes quantités de CO2 » indiquent les scientifiques.

La chaleur de la Pangée terminale sera insupportable aux humains et à la plupart des mammifères.
Source : Alex Farnsworth et Chris Scotese
Alex Farnsworth et Chris Scotese La chaleur de la Pangée terminale sera insupportable aux humains et à la plupart des mammifères. Source : Alex Farnsworth et Chris Scotese

Mais ce n’est pas tout. Le soleil apportera à ce tableau peu engageant sa touche personnelle. Dans 250 millions d’années, notre étoile sera 2,5 % plus lumineuse : plus petit qu’aujourd’hui, les réactions nucléaires en son cœur y seront accélérées. Et cela pour notre planète, cela veut dire plus de radiations solaires, donc plus de chaleur.

Et parce que deux mauvaises nouvelles n’arrivent jamais seules, l’existence d’un seul supercontinent au lieu de plusieurs débouchera sur de gigantesques déserts à l’intérieur des terres. Des territoires qui ne pourront plus échanger leurs minéraux avec un océan à des milliers de kilomètres de là, condamnés à récolter la poussière apportée par les vents…

Et nous, dans ce paysage désolé ? Pour Alexander Farnsworth, paléoclimatologue et coauteur de l’étude, il n’est pas totalement exclu de pouvoir survivre, dans des cavernes par exemple. Pas sûr que ce soit toutefois une vie bien enviable : « Si nous pouvions quitter cette planète pour trouver un endroit plus habitable, ce serait une solution préférable ».

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