En 2023, le commerce mondial de vin plombé par la conjoncture économique

La France redevient le premier producteur mondial de vin. Toutefois, le changement climatique est à l'origine de la plus petite récolte mondiale de vin depuis 1961, selon l’Organisation internationale de la vigne et du vin (OIV). L'Italie et l'Espagne sont très fortement touchées, tout comme l'Afrique du Sud. Conséquence : moins de bouteilles exportées, alors que les prix montent.

En 2023, la production mondiale de vin s'élève à 237 millions d'hectolitres. C'est un peu moins que les premières estimations publiées par l'Organisation internationale de la vigne et du vin en novembre dernier. En cause, des récoltes italiennes (-23%) et espagnoles (-20%) particulièrement touchées par les aléas climatiques et la profusion des maladies de la vigne.

Moins de vins produits et le pouvoir d'achat en baisse font reculer la consommation. Plusieurs facteurs contribuent à ce déclin. Depuis 2018, la Chine consomme moins de vins. Et puis, la pandémie du Covid-19 et les restrictions sanitaires qui l’ont suivie ont renforcé cette tendance à la baisse.

La réouverture progressive des pays a permis aux ventes de rebondir, mais depuis 2022, les tensions géopolitiques, le conflit en Ukraine et la crise énergétique, ainsi que les problèmes dans les chaînes d’approvisionnement ont fait grimper les coûts pour toute la filière depuis les producteurs de vins jusqu’aux distributeurs en passant par les importateurs. Une hausse moyenne de prix à l’export de 2% par bouteille est largement répercutée sur les consommateurs.

Les bouteilles de plus en plus chères s’exportent


Lire la suite sur RFI