Plus de 200 morts après le passage du cyclone Freddy au Malawi et au Mozambique

Retrouver des survivants du cyclone Freddy au Malawi et au Mozambique semble de plus en plus incertain, après que des inondations et glissements de terrain ont tué plus de 200 personnes, ravageant villes et villages.

Davantage de victimes sont à craindre, ont fait part les secouristes, qui ont vu ce cyclone à la longévité record frapper deux fois l'Afrique australe en trois semaines. Freddy a suivi une trajectoire en boucle rarement répertoriée par les météorologues, et a touché terre pour la seconde fois pendant le week-end au Mozambique, avant de se diriger tôt lundi vers le sud du Malawi voisin. Les autorités du Mozambique ont fait état de 20 morts et 24 blessés. Mais le Malawi paie jusqu'ici le plus lourd tribu au retour du cyclone tropical, dénombrant désormais au moins "190 morts, 584 blessés et 37 disparus", selon un communiqué le Bureau national de gestion des catastrophes.

Le président Lazarus Chakwera, de retour mardi du Qatar, a loué les efforts des volontaires : "Nous sommes arrivé dans une nation dévastée", a-t-il déploré dans un communiqué. L'état de catastrophe a été déclaré dans la région de Blantyre, capitale économique et épicentre des intempéries. "Nous sommes impuissants et personne n'est là pour nous aider", lance John Witman, 80 ans, qui cherche son gendre, disparu dans l'effondrement de sa maison emportée par la soudaine montée des eaux.

Refuge

Près de 20.000 Malawites ont perdu leur toit avec le retour du cyclone dans la région de Blantyre. Mayeso Chinthenga, 14 ans, était parti avec d'autres garçons ramasser du bois pour faire du feu quand ils ont "vu des rochers dévaler la montagne". Ils ont couru aussi vite qu'ils pouvaient. Lui et sa famille ont survécu au glissement de terrain. Mais "notre maison est détruite. Nous avons tout perdu", dit-il tristement. Avant d'ajouter : "Certains de nos voisins sont morts sur place".

La famille de l'adolescent est installée depuis lundi dans l'école de Kapeni, dans la région de Blantyre. Il y a beaucoup de femmes et d'enfants avec eux. "Beaucoup de gens sont arrivés ici pour chercher un abri, racontant avoir fui la coulée de boue", explique Florence Chiwale, une enseignante de l'école. "Nous avons décidé de leur ouvr[...]

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