18 ans plus tard, une faille désastreuse pour Linux fait son retour

Regresshion
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On la croyait morte et enterrée depuis dix-huit ans. Malheureusement, la vulnérabilité CVE-2006-5051, corrigée en 2006, vient de refaire surface. C’est l’entreprise de sécurité informatique Qualys qui vient de tirer la sonnette d’alarme dans un article publié le 1er juillet. Le surnom de cette faille qui fait son retour ? RegreSSHion.

Un sobriquet bien trouvé : en effet, l’incident affecte OpenSSH. Il s’agit d’un ensemble d’outils servant à sécuriser les connexions au réseau et à contrôler à distance des ordinateurs, via des procédés de chiffrement afin de protéger les données échangées. C’est une implémentation libre de SSH (Secure Shell), un protocole de communication sécurisée.

Une mise à jour défectueuse qui remet la faille en place

Or, la nature du problème détecté par Qualys s’avère être une régression logicielle. Ici, un défaut est apparu dans OpenSSH à la suite d’une mise à jour d’une modification du code, ce qui a altéré le bon fonctionnement du logiciel. Cette détérioration de la qualité d’OpenSSH a eu lieu en octobre 2020 avec la révision OpenSSH 8.5p1.

Le problème est grave. D’abord, par la nature de la faille elle-même. Elle a reçu une note de sévérité comprise entre 8,1 et 9,3 sur 10. Plus le score est proche de la note maximale, plus la criticité est élevée. La dangerosité des failles informatiques est mesurée selon un protocole particulier, révisé de temps à autre, qu’on appelle le CVSS.

Elle a également fait l’objet de bulletins d’alerte de la part d’organismes comme le Centre gouvernemental de veille,

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Crédits photos de l'image de une : Source : Qualy