100 ans de Disney : « Le Roi lion », un film qui revient de loin

Mufasa, le singe Rafiki, le bébé Simba et Nala, vont booster les recettes de Disney.   - Credit:Disney
Mufasa, le singe Rafiki, le bébé Simba et Nala, vont booster les recettes de Disney. - Credit:Disney

Le Roi lion a littéralement failli tuer le patron des studios Disney. Pour aider ses animateurs à mieux dessiner les animaux de la savane, Jeffrey Katzenberg avait fait venir quelques spécimens dans les ateliers de Burbank, perpétuant ainsi la tradition inaugurée par l'oncle Walt en 1942. Sauf qu'il ne s'agissait pas cette fois d'un faon, mais d'un lion de 200 kg dont les artistes devaient étudier la puissance ! Se pliant à l'exercice, le fauve agrippa Katzenberg par la taille et ne voulut plus le relâcher. Il s'accrocha ensuite avec la même fougue à la jambe du malheureux, qui finit tout de même par s'en libérer. Qui a dit que les dessins animés étaient sans risques ?

Le Roi de la jungle – son titre originel – arrive à la fin d'un âge d'or, après les succès colossaux de La Petite Sirène, La Belle et la Bête et Aladdin,à une époque où les studios ne renoncent à aucune excentricité. L'idée vient de Katzenberg lui-même, qui l'insuffle aux animateurs à partir d'une anecdote très personnelle sur la perte de son innocence. À la fin des années 1960, il travaillait pour la campagne du président américain Lyndon Johnson et recevait des valises entières de contributions en liquide non déclarées, dont celles d'un homme d'affaires corrompu. Assigné en justice, il dut affronter seul ses responsabilités.

Vous ne voyez pas le rapport ? Pour le directeur de Walt Disney Studios, dont les yeux s'emplissent de larmes à l'évocation de cette affaire, il s'agit d'une histoire de [...] Lire la suite