10 films qui ont tout donné pour séduire les Oscars, mais en vain

La saison des Oscars est arrivée, comme l'illustrent les nombreux films sérieux qui sortent actuellement en salles et les critiques de films qui sont à deux doigts de faire une syncope. En règle générale, les films nominés au cours des cérémonies de remise de prix sont plutôt bons et les gagnants méritent d'être reconnus mais certains cas tragiques de films nominés aux Oscars semblent avoir été spécifiquement conçus dans le but de rafler tous les Oscars. On ressent vraiment le désarroi de ces 10 films qui se forcent un peu trop à briller aux Oscars…

Diana (2013)

Il est franchement étonnant qu'un film sur la princesse Diana ait mis autant de temps avant d'être réalisé, mais dès que Diana a été annoncé, on s'attendait tout de suite à ce qu'il rafle un petit bonhomme doré. Malheureusement, la seule nomination reçue par le film est celle de la pire actrice aux Razzies. Naomi Watts n'a pas gagné et (bizarrement) Tyler Perry a remporté le prix. Diana a été la risée des Oscars : trop sérieux et ennuyeux, le film décrit la Princesse de Galles comme un petit chiot en mal d'amour et a suivi la route des tabloïdes en retraçant les derniers jours de la princesse du peuple, au point de ressembler à un mauvais soap opera. Voici une réplique du film : « Alors, les cœurs ne peuvent pas être brisés ? ». N'oubliez jamais.

Sept vies (2008)

Ou le film qui a mis fin à la série de succès au box-office de Will Smith. Sept vies a mis un terme à la liste de huit films consécutifs de Will Smith à avoir atteint 100 millions de dollars au box-office et cela n'a rien de surprenant : ce film kitsch et trop sentimental évoque avec une certaine maladresse le destin, la rédemption et les méduses. Le nombre de nominations aux Oscars = zéro. Le surnom « Mr. Box Office » de Will Smith n'a pas suffit et l'acteur a fui les blockbusters afin de se reconvertir vers des films plus « dignes des Oscars » ces dernières années, ce qui explique la sortie prochaine de Seul contre tous, un drame médical décevant dans le monde du football américain.

Les films du réalisateur Clint Eastwood, 2006-2014

Clint Eastwood est un réalisateur fantastique, vraiment fantastique. Il suffit de voir les films qu'il a réalisés entre 1971 et 2004. Sa carrière comprend des films cultes comme Un frisson dans la nuit, Impitoyable, Mystic River et Million Dollar Baby. La carrière de Clint semble avoir pris une nouvelle direction lorsque Million Dollar Baby a remporté l'Oscar du Meilleur film en 2005 et, avec chaque nouveau film, le réalisateur semblait de plus en plus désespéré d'être reconnu par l'Académie. Les films Mémoires de nos pères et Lettres d'Iwo Jima étaient loin d'être convaincants; tout comme J. Edgar; le film Invictus sur le monde du rugby était décevant et Au-delà était bien un film catastrophe mais pas dans le sens souhaité. American Sniper a finalement permis à Clint de retrouver le droit chemin.

Extrêmement fort et incroyablement près (2011)

Si vous souhaitez que votre film soit nominé, il existe une méthode infaillible et seuls deux nombres sont nécessaires : 9/11. En effet, les films sur le 11 septembre 2001 ont pris le relai sur les films qui traitent de l'Holocauste. Il suffit de réaliser un film sur les événements du 11 septembre 2011 pour arriver tout de suite sur le devant de la scène. Le plus surprenant, c'est que ce drame fade avec Tom Hanks est parvenu à séduire l'Académie, obtenant ainsi une nomination dans la catégorie Meilleur film en 2012 (ce qui a même surpris les cinéastes). Aucun film n'est entré dans la course aux Oscars avec une probabilité de gagner aussi faible et le film a disparu sans laisser de trace.

Australia (2008)

Kidman ! Jackman ! Luhrmann ! Oh, man. Australia semblait avoir tous les ingrédients d'un film voué à briller aux Oscars : un film d'époque réalisé par un chouchou de l'Académie, avec les stars les plus in de la planète, un film tellement sûr de sa propre qualité que le titre n'était constitué que d'un seul petit mot. Pourtant, le public est resté à l'écart après avoir entendu les critiques acerbes du flop de Baz sur la Seconde Guerre mondiale, montrant bien que personne ne s'intéresse vraiment à ce qui s'est passé Down Under pendant le Blitz. La seule nomination aux Oscars reçue pour Australia concernait les costumes du film, ce qui revient à complimenter Elephant Man sur ses belles chaussures.

Les Fous du roi (2006)

Petite dédicace à Sean Penn qui prête son nom à un film rasoir et longuet destiné aux Oscars quasiment tous les ans. Ce film réalisé par Steven Zaillian raconte l'histoire d'un gouverneur du sud corrompu par le pouvoir et fait partie des pires offenses de S. Penn : un film suffisant, grandiloquent et insipide, ou 128 minutes de votre vie que vous pourriez bien regretter. Également dans la course : This Must Be The Place (Sean est déguisé en gothique), Fair Game (Sean joue dans un thriller politique qui prend vraiment tout son temps) et sa section du drame autrement pétillant de Terrence Malick The Tree Of Life (même S. Penn a admis ne pas trop savoir ce qu'il faisait). Attendez-vous à ce que son biopic sur El Chapo fasse mourir d'ennui tous ceux qui voteront aux Oscars en 2018.

Men, Women & Children (2014)

Que t'est-t-il arrivé Jason Reitman ? Son premier film était la comédie pleine de vie Thank You For Smoking, suivi de Juno, nominé aux Oscars, et d’In The Air, également nominé aux Oscars. Et puis, tout a basculé. Young Adult était passable mais manquait d'entrain. Last Days of Summer se préoccupait bizarrement de tartes à la pêche. Et Men, Women & Children sorti en 2014 était un triste écho de ses œuvres précédentes et semblait particulièrement démodé. On devrait le punir d'avoir gâché un casting comprenant Judy Greer, Jennifer Garner et Adam Sandler, qu'on voit si rarement sérieux à l'écran. La punition pourrait être de regarder le film.

Lovely Bones (2009)

Peter Jackson venait de terminer la trilogie haute en couleurs du Seigneur des Anneaux ainsi que son projet personnel King Kong. Il s'est probablement dit qu'il ne pouvait rien rater et qu'adapter le best-seller d'Alice Sebold serait une bonne idée. Mais que s'est-il passé ? Les Oscars ont refusé de reconnaître ce film, à l'exception d'une nomination pour Stanley Tucci dans la catégorie du Meilleur acteur dans un second rôle. On ne sait pas trop ce qui cloche vraiment dans le film, mais on ressent clairement qu'il essaie un peu trop de séduire les Oscars, alors qu'il n'a pas vraiment les outils pour.

Le Soliste (2009)

Dans le cinéma moderne, il y a peu de choses qui rebutent plus les spectateurs que Robert Downey Jr dans un rôle sincère. Le moulin à paroles vu dans Iron Man a fait son grand retour en jouant un personnage malin et super-cool, d'où notre incompréhension totale quand on voit l'acteur s'obstiner à jouer dans des films vaseux comme celui-ci. En théorie, Le Soliste de Joe Wright avait tout pour plaire : une histoire qui fait chaud au cœur à propos d'un sans-domicile-fixe qui est en fait un génie de la musique. Mais, en pratique, le film est loin d'avoir séduit. Il est particulièrement condescendant et le choix de R. Downey Jr est maladroit. Evidemment, Le Soliste n'a pas été reconnu du tout aux Oscars.

Serena (2014)

La voici, la tentative de séduire les Oscars la plus grande flagrante de l'histoire d'Hollywood. Embauchez deux stars super tendance comme Jennifer Lawrence et Bradley Cooper, trouvez une histoire qui se déroule à l'époque de la dépression en Caroline du Nord, ajoutez quelques éléments d'un empire industriel qui tourne mal et… non, attendez, est-ce qu'on a déjà mentionné qu'il y avait Jennifer Lawrence et Bradley Cooper ? Les acteurs récompensés aux Oscars dans American Bluff et Happiness Therapy ? Non ? Laissez-tomber alors. Serena semble avoir été développé simplement pour séduire l'Académie, qu'il s'agisse de l'histoire, du choix des acteurs et même de la police d'écriture du poster. Le problème, c'est que l'équipe a oublié de rendre le film intéressant, excitant ou tout simplement bon.

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