1ᵉʳ-Mai en France: après la contestation de la réforme des retraites, que reste-t-il de l'union syndicale?

Il y a un an, le 1ᵉʳ mai 2023, la France était encore traversée par un très vaste mouvement de protestation contre la réforme des retraites. Pendant des semaines, les différentes organisations représentatives des salariés ont appelé à manifester côte à côte. En vain, deux jours plus tard, le Conseil constitutionnel confirmait définitivement la réforme voulue par le gouvernement. Un an plus tard, que reste-t-il de l'unité syndicale ?

« Il faut cesser la stigmatisation populiste des chômeurs » est le titre de cette tribune en date du 18 mars dernier dans le journal Le Monde et signée par les dirigeants des cinq plus grands syndicats de France. Pour Karel Yon, sociologue et chercheur au laboratoire Institutions et dynamiques historiques de l'économie et de la société (IDHES) de Nanterre, c'est une preuve que l'échec du mouvement contre la réforme des retraites n'a pas tué l'unité syndicale.

« On avait coutume d'opposer un pôle dit contestataire à un autre dit réformiste et l'effet principal du mouvement des retraites, c’est d'avoir un petit peu relativisé ces oppositions entre sensibilités syndicales. Et puis l'intersyndicale a continué d'exister, pour la première fois, l'UNSA et la CFDT ont été partie prenante, par exemple, de la grève féministe du 8 mars dernier. »

La nécessité pour les organisations syndicales « de se serrer les coudes »


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