Être victime d’une agression à l’étranger

Subir une agression, cela peut malheureusement arriver partout. Mais à l’étranger, il peut être encore plus difficile de savoir comment réagir et quoi faire. Voici la marche à suivre.

Se préparer au maximum avant de partir

Tout d’abord, il est important de vous informer sur votre pays de destination avant le départ, sur les risques qu’il peut présenter et sur les conduites à y tenir. Pour cela, plusieurs ressources :

  • Conseils aux voyageurs : c’est la plateforme du ministère des Affaires étrangères, qui informe sur les conditions d’entrée, la situation sanitaire ou encore la stabilité politique, pays par pays.

  • Ariane : si votre voyage à l’étranger dure moins de six mois, inscrivez-vous sur Ariane, pour recevoir par SMS ou par e-mail des consignes de sécurité en cas de danger dans votre pays de destination.

  • Consulat : même démarche que pour Ariane, mais cette fois pour les séjours de plus de six mois.

  • Le guide des victimes françaises à l’étranger : même si la dernière édition date de 2020, ce dossier publié par le ministère des Affaires étrangères pourra vous être utile et comprend notamment une section “Que faire si vous êtes victime d’une agression ?”

Les premiers réflexes après une agression

Même si vous ne pouvez pas prévoir quelle sera votre réaction face au danger et sous l’effet de la peur, et que cette réaction dépend aussi du type d’agression, de ses circonstances ou encore de sa violence, voici les quelques réflexes à avoir tout de suite après une agression.

  • Se mettre en sécurité : bien sûr, n’hésitez pas à vous mettre à l’abri si vous en avez la possibilité. Vous pouvez également demander de l’aide si besoin, ou appeler les secours si vous êtes blessé (pour cela, il peut être important d’apprendre les numéros d’urgence de votre pays d’expatriation dès votre arrivée).

  • Aller chez le médecin ou à l’hôpital : pour procéder aux soins nécessaires en cas de blessure ou de traumatisme, ou encore pour prendre une contraception d’urgence et un traitement préventif contre les maladies sexuellement transmissibles en cas de viol. Mais aussi pour faire reconnaître vos blessures grâce à un certificat médical, étape qui sera importante pour appuyer une plainte.

  • Porter plainte : pour que les autorités locales puissent lancer une enquête, il sera important de les prévenir. Ce sera alors la législation nationale du pays qui s’appliquera. Sachez qu’en cas de crime ou de délit puni d’emprisonnement, il est possible de porter plainte en France selon l’article 113-7 du Code pénal. Conservez bien toutes les preuves : copie du dépôt de plainte, rapport de police…

  • Prévenir le consulat ou l’ambassade : sachez que l’une de leurs missions est d’assurer votre protection à l’étranger, ils pourront donc vous aider dans vos démarches. Le consulat peut notamment vous transmettre une liste de médecins.

  • Contacter son assurance expat : en cas de préjudices matériels, il sera nécessaire d’informer votre assurance assez rapidement pour bénéficier de vos garanties. Vous pouvez également faire une demande d’indemnisation auprès de la Commission d’indemnisation des victimes d’infractions (CIVI). En tant qu’expat, vous vous adresserez au tribunal judiciaire de Paris au +33 1 44 32 51 51.

  • Penser à sa santé mentale : dernier point mais pas des moindres, il est important après un événement traumatisant, et des interrogatoires menés par les autorités ou les médecins qui peuvent l’être tout autant, de prendre soin de vous. Essayez de parler à vos proches, écrivez ce que vous avez vécu ou encore allez voir un psychologue si vous en ressentez le besoin… Pour bénéficier d’un soutien gratuit, vous pouvez également contacter le réseau France Victimes au +33 1 80 52 33 76.

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