Pour éviter la sixième grande extinction de la vie sur Terre, protéger 1% de sa surface serait suffisant !

Une étude menée par des chercheurs et une ONG révèle que nous pourrions protéger les espèces les plus menacées de l’extinction en ne préservant qu’un infime pourcentage de la surface de la terre.

L’activité humaine est accusée de l’actuelle crise de la biodiversité sur Terre, autrement dit la "sixième extinction massive". On lui incombe la destruction de l’habitat (déforestation, urbanisation et conversion des terres pour l’agriculture) mais aussi le réchauffement climatique qui modifie les écosystèmes. Les produits chimiques, les plastiques et autres formes de pollutions contaminent les terres, l’air, les rivières et les océans, nuisant également à la faune et la flore. Sans compter la surexploitation et l'introduction de nouvelles espèces invasives fragilisant la biodiversité.

1,22% de la surface de la Terre

Une étude internationale, menée par des chercheurs et ONG et publiée le 25 juin 2024 dans la revue Frontiers in Science, établit la localisation des "impératifs de conservation" qui sont des zones de terres abritant des espèces rares et menacées, ou des espèces à aire de répartition étroite qui ne se trouvent pas dans les parcs nationaux, les réserves communautaires ou d'autres types d'aires protégées. Les spécialistes ont identifié 16.825 sites de ce type dans le monde couvrant au total 164 millions d’hectares, soit seulement 1,22 % de la surface de la Terre et plus de 4700 espèces menacées.

"Il s'agit non seulement de mammifères et d'oiseaux qui dépendent de vastes habitats intacts, comme le tamarau aux Philippines et le macaque noir à crête de Célèbes à Sulawesi en Indonésie, mais également d'amphibiens à aire de répartition restreinte et d'espèces végétales rares", expose Andy Lee, responsable du développement des entreprises et associé principal de programme chez l'ONG américaine Resolve et co-auteur de l'étude.

Pour atteindre des objectifs de conservation ambitieux, 1,2 million de kilomètres carrés supplémentaires ont été protégés entre 2018 et 2023, un projet porté par les gouvernements nationaux et locaux, des organisations internationales telles que WWF, les Fonds pour l'Environnement mondial (FEM) et pléthore d'acteurs nationaux et internatio[...]

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