Des étoiles se cacheraient dans l’énorme nuage s’étirant autour de notre galaxie

“Un groupe d’étoiles cachées que les astronomes cherchaient depuis des décennies dans un immense courant de poussière et de gaz enveloppant la Voie lactée a été trouvé”, annonce New Scientist. L’hebdomadaire britannique se fait l’écho d’une étude mise en ligne le 27 juin sur le site de prépublication arXiv. Elle n’a donc pas encore fait l'objet d’une relecture formelle par des pairs.

Les astronomes avaient prédit l’existence d’étoiles dans le “courant magellanique”, ce gigantesque courant de matière dû au passage des nuages de Magellan au voisinage de la Voie lactée, découvert en 1965. Mais, jusqu’à présent on n’avait pas la preuve de leur présence. Les chercheurs ont passé au peigne fin le catalogue Gaia, qui contient des informations sur plus d’un milliard d’étoiles en identifiant celles qui semblaient se déplacer à l’intérieur de notre galaxie. Puis ils ont restreint leur recherche à celles qui avaient une composition chimique semblable au courant de Magellan.

Comprendre l’évolution de la Voie lactée

Vedant Chandra, de l’université d’Harvard, et ses collègues ont ainsi repéré treize géantes rouges situées entre 200 000 et 325 000 années-lumière de la Terre, dont les données suggèrent que non seulement elles ont une composition chimique similaire mais aussi un mouvement de rotation identique à celui du courant de Magellan. Ceci suggère que les étoiles se sont formées à partir de la matière de ces nuages. Acquérir de nouvelles informations sur le courant permet d’en apprendre davantage sur les nuages de Magellan qui le compose.

“La découverte de ces étoiles signifie que nous pouvons affiner des simulations plus précises sur les évolutions potentielles de ces nuages et de la Voie lactée”, précise le chercheur. Pour Denis Erkal, de l’université de Surrey, au Royaume-Uni, qui n’a pas participé aux travaux, ces résultats sont fascinants. “[Les auteurs] ont montré que ces étoiles pauvres en métaux avaient une cinématique comparable à celle des nuages de Magellan, c’est pourquoi j’accepte leur hypothèse d’un lien, mais la nature exacte de ce lien reste complexe à mon avis”, indique-t-il.

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